Selon des sources judiciaires, ce mandat d'arrêt international contre M. Compaoré qui est en exil depuis sa chute en fin octobre 2014 en Côte d'Ivoire, remonte depuis début décembre.
En fin mai dernier, la justice militaire avait procédé à l'ouverture de la présumée tombe du père de la révolution burkinabè afin de déterminer les causes réelles de sa disparition et d'identifier formellement sa dépouille.
Les premiers résultats avaient indiqué que le présumé corps de Sankara avait été criblé de balles.
L'un des avocats des ayants droits, Me Bénéwendé Sankara qui s’est adressé lundi à la presse, les analyses pratiquées sur sa dépouille, n'ont pas permis de déterminer son ADN au regard de «l'état des restes", ajoutant tout de même que cela ne pourra pas empêcher « le bon déroulement » de la procédure judiciaire.
Le général Gilbert Diendéré, ancien bras droit de Blaise Compaoré et auteur du putsch avorté de mi-septembre dernier, a été inculpé par la Justice pour complicité dans l'assassinat de Sankara.
Il est soupçonné d'avoir conduit le commando qui a assassiné au soir du 15 octobre 1987, le capitaine Sankara. Une dizaine de militaires de l'ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), figurent parmi les mis en cause dans ce dossier Thomas Sankara.
Le rebondissement du dossier Sankara, intervient à quelques jours de la fin du mandat des autorités de la transition qui avaient promis de faire toute la lumière sur cette affaire, qui a eu du mal à connaitre un dénouement sous le régime de Compaoré, balayé par la rue en octobre 2014.
Les élections du 29 novembre dernier remportées par l’ex-premier ministre de Compaoré, Roch Marc Christian Kaboré, ont mis un terme à treize mois de transition.
Au moins cinq présidents africains, dont le président Ivoirien Alassane Ouattara, sont attendus à Ouagadougou, le 29 décembre prochain pour l’investiture de M. Kaboré.
Agence d’Information du Burkina
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