Devant le tribunal : au lieu d’incinérer les marchandises périmées, il les revendait à l’insu de son employeur

| 28.10.2015
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Devant le tribunal : au lieu d’incinérer les marchandises périmées, il les revendait à l’insu de son employeur
© DR / Autre Presse
Devant le tribunal : au lieu d’incinérer les marchandises périmées, il les revendait à l’insu de son employeur
La tromperie de consommateur n ‘est pas pour être éradiquée de sitôt, malgré l’affaire O.BOUF sur les canettes de boissons périmées qui a défrayé la chronique. Ce chauffeur de l’alimentation Bingo . M vient d’en donner la preuve en trahissant ses patrons. Les plaignants sont la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB) et l’Agence judicaire du trésor (AJT).


Chargé de transporter et détruire les marchandises périmées au sein de l’alimentation Bingo .M, sieur B. Eugène n’a pas trouvé mieux que de détourner celles-ci vers son domicile. Il prétend devant le tribunal de grande instance de Ouagadougou, ce mardi 27 octobre, que c’était pour alimenter ses porcs. Or, dans ces marchandises périmées se retrouvent des bidons d’huile, des cartons de spaghettis, de biscuits, entre autres.

C’est par sa femme, dolotière dans leur quartier, que le pot-aux-roses a été découvert, car celle-ci revendait les mêmes marchandises dans son cabaret.
Et voilà donc que Sieur Eugène est pris. Il n’a tout de même pas voulu reconnaitre les faits, malgré que le procureur lui ait signifié que ces marchandises étaient destinées d’avance à la vente. Il soutient mordicus qu’il voulait faire le tri et donner à ses porcs ce qui pouvait l’être, avant d’incinérer le reste. Pendant donc deux semaines, depuis la date où il a reçu les marchandises à incinérer, il n’avait pas pu faire jusque-là le tri, lui a fait remarquer le procureur.

Outre cela, il déclare qu’il fréquente le cabaret de dolo de sa femme, sans pour autant être au courant que celle-ci revendait les marchandises périmées qu’il avait envoyées à la maison. En d’autres termes, il ne sait pas que sa femme vend ces marchandises-là dans son cabaret...

Trop flagrant comme mensonge, selon le procureur, qui lui signifiera que c’est clair que ces marchandises à incinérer ont tout simplement été détournées à des fins de tromperie commerciale. Donc, pas de prétextes ou d’arguments possibles.
Dans ses réquisitions, celui-ci déclarera le sieur B. Eugène coupable de tromperie du consommateur et demandera à ce qu’il soit condamné à deux (02) mois de prison avec sursis, étant donné que c’est un délinquant primaire qui est à son premier forfait.
La délibération du dossier est prévue pour ce mardi 03 novembre 2015.

Claire Lebœuf

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