Au coin du palais : Deux bouchers receleurs pris la main dans le sac

| 22.01.2014
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Au coin du palais : Deux bouchers receleurs pris la main dans le sac
© DR / Autre Presse
Au coin du palais : Deux bouchers receleurs pris la main dans le sac
Deux bouchers receleurs pris la main dans le sac

 

BA, 24 ans et AB, 23 ans, sont deux jeunes bouchers. Ils ont comparu au Tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso, le vendredi 17 janvier 2014 pour des faits de recel de trois bœufs. Tout a commencé le 24 décembre 2013, explique BA, quand un certain « Baba » est venu lui faire la proposition d'acheter ensemble des bœufs qu'ils vont abattre et revendre le 1er janvier. Le 31 décembre 2013, Baba conduit effectivement trois bœufs vers 22 heures dans la cour de son acolyte, BA. Et il a fait appel à son voisin AB, pour qu'il les aide dans leur besogne. Ils égorgent ainsi les trois bœufs et procèdent au dépeçage. Malheureusement pour eux, la Brigade anti criminalité (BAC) débarque sur les lieux et c'est le sauve-qui-peut. Baba réussit à filer, mais BA et AB sont pris par les policiers. Devant les juges, les deux prévenus déclarent avoir commis une erreur. Mais chacun ne mesurait pas la gravité de son implication dans l'affaire. BA n'était pas à son premier acte. Il aurait accepté que Baba égorge un autre bœuf destiné à un mariage dans sa cour, selon Mme le procureur. Mieux, en tant que boucher, il savait également que les animaux devaient être contrôlés par le service d'hygiène, et même que c'est l'abattoir qui devait les égorger. Quant à AB, il a voulu rendre service à son voisin, même s'il se doutait de la provenance des animaux. Son compagnon BA dit avoir pensé plutôt à une bonne affaire pendant les fêtes de fin d'année. Mme le procureur, après avoir situé la responsabilité des prévenus dans sa réquisition, a demandé la condamnation de AB à six mois avec sursis et de BA à six mois fermes. Le Tribunal, au contraire, a condamné AB à 12 mois avec sursis et BA à 12 mois fermes. Les deux doivent en plus payer chacun une amende de 300 000 F CFA.

Six mois de sursis pour enlèvement

ON, un jeune de 22 ans a comparu au Tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso pour enlèvement et attentat à la pudeur sur OK, une mineure de 13 ans, vendredi 17 janvier 2014. En fait, ON et OK sont deux amoureux. Après une soirée le 1er janvier, ON invita sa « chérie » à passer le reste de la nuit chez lui. Mais, OK y resta plus de jours que prévus et ses parents se mirent alors à sa recherche. C'est ainsi qu'ils soupçonnèrent ON qu'ils vont interroger et même supplier de rendre leur fille. Pris de panique, celui-ci fait partir OK chez un de ses grands frères. Au bout du compte, la famille de la fille dépose une plainte contre ON pour enlèvement de mineure et attentat à la pudeur. Devant les juges, l'affaire prend une autre tournure. D'abord, selon le prévenu, OK a accepté sans aucune contrainte de le suivre. Elle lui aurait avoué sa flamme et aurait même dit qu'elle avait 19 ans au lieu de 13. C'est aussi par consentement que le prévenu dit avoir eu des rapports sexuels avec elle. OK, appelée à donner sa version n'a pas contredit son copain. Mme le procureur a invité l'oncle de la fille à donner sa date de naissance. Celui-ci n'a pu broncher. Mme le procureur a fini par admettre que la fille OK puisse avoir 19 ans au regard de sa physionomie. Et de faire savoir que selon le Code des personnes et de la famille, une fille âgée de 17 ans et un garçon de 20 ans peuvent contracter un mariage. Sur ce, les faits d'enlèvement et d'attentat à la pudeur ne sont pas constitués. Elle a requis la relaxe du prévenu des faits de la poursuite. Mais le Tribunal a condamné ON à six mois avec sursis pour enlèvement et à une amende de 75 000 F CFA.

Rabalyan Paul OUEDRAOGO &
Boubié Gérard BAYALA

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