C'est une salle d'audience de la Cour d'appel de Ouagadougou pleine qui a accueilli en ce troisième jour les débats entrant dans le cadre du procès de l'ex directeur général des Douanes.
Ousmane Guiro est accusé de corruption passive, enrichissement illicite et violation de la règlementation en matière de changes.
Le dernier jour du procès aconsisté à l'écoute les réquisitions du ministère public, les plaidoiries de la partie civile constitué des agents judiciaires du trésor public des avocats de la défense.
Les agents judiciaires du trésor public dans leurs réquisitions ont réclamé la somme de 500 millions en termes de dommages et intérêts, la confiscation des scellés contenant la somme d'argent contenu dans les cantines au profit de l'Etat burkinabè.
Le Procureur général près la Cour d'appel a requis que Ousmane Guiro soit condamné à 10ans de prison ferme, 10 millions d'amendes, interdiction de l'exercice des droits civiques et politiques pendant une période de 5 ans, la prise d'un un mandat de dépôt pour ordonner la saisie des armes, la restitution à l'épouse de Guiro de ses effets, la saisie des biens immobiliers ayant appartenus à Guiro, enfin que les sommes saisies soient reversées au trésor public.
Les avocats de la défense ont quant à eux, ont relevé le fait que le procès a été dirigé dans le sens de rendre une justice des forts. Selon eux, les faits constitutifs des infractions reprochées à Guiro ne sont pas réunis. Ils ont malgré tout fait appel à l'indulgence de la Cour dans la décision qu'elle va rendre. Ils demandent l'acquittement de leur client.
Après un huis clos avec les membres du jury, la Cour a ordonné une peine d'emprisonnement de 2 ans assortie d'une amende de 900 millions de francs CFA.