Le point de presse a été présidé par le Premier vice-président de l’UNPCB, Yacouba Koura, entouré des siens. Dans sa déclaration, Yacouba Koura s’est irrité contre l’arrestation de Karim Traoré pour malversations, alors qu’il n’en est rien. « Le président Karim Traoré a été arrêté et déféré à la Maison d’arrêt et de correction de Bobo. Il semblerait que le juge d’instruction aurait émis un mandat d’amener suite à une convocation à laquelle le président Karim Traoré ne se serait pas présenté », a-t-il fait savoir. Il poursuit en disant que « pourtant, au sujet de ladite convocation, le président avait fait savoir au juge qu’il serait indisponible à cette date et qu’avec sa permission, il se ferait représenter par son avocat. Malheureusement, celui-ci étant aussi en déplacement, il n’a pas pu se présenter ». A écouter M. Koura, c’est lorsqu’il est allé pour répondre à la deuxième convocation, ce 30 octobre dernier, qu’il a été arrêté et détenu pour détournement de 84 millions de francs CFA et pour abus de confiance.
Vices de formes ?
Tout compte fait, le Conseil de gestion a estimé qu’il y a eu vices de forme, et que le juge d’instruction doit revenir sur cette décision de détention de leur président. « Au regard de ce qui précède, cette situation risque fortement de perturber les activités de la filière, car le président de l’UNPCB, qui est aussi le Président de l’AICB (ndlr : Association de l’interprofessionnel du coton du Burkina), celui-là même qui s’est battu pour que la production soit effective cette année, est à la maison d’arrêt », déplore Yacouba Koura.
Yacouba Koura et ses pairs appellent à la résistance contre toute décision de la justice qui va impacter négativement sur la saison cotonnière. « Les producteurs de coton dénoncent et déplorent fortement cette situation. Ils souhaitent la libération immédiate de leur président et que justice lui soit rendue de manière impartiale et équitable, ce qui permettra à la vérité de triompher », lance-t-il.
Pour les organisateurs du point de presse, toutes les parties doivent attendre les décisions du Gouvernement, selon le processus enclenché pour la résolution de la crise.
En rappel, c’est une longue crise où certains producteurs frondeurs ont accusé Karim Traoré de détournement de fonds de l’UNCPB, et demandaient par ce principe sa démission, ainsi que celle de tout le Conseil de gestion. C’est à ce titre qu’une plainte a été portée contre lui, ce qui a valu à son arrestation, suivie de son incarcération.
Hermann Bakouan
