Justice pour les victimes de l’insurrection populaire : Le MBDHP dénonce l’inertie des autorités de la Transition

| 01.04.2015
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Chrisogome Zougmoré, président du MBDHP
© DR / Autre Presse
Chrisogome Zougmoré, président du MBDHP
Le Mouvement burkinabè des droits de l'homme et des peuples (MBDHP) a organisé une conférence de presse hier mardi 31 mars 2015 à Ouagadougou pour dire son ras-le-bol face au silence des autorités de la transition sur la question de l'indentification, la poursuite et la condamnation des auteurs des assassinats et des blessés des 30 et 31 octobre 2014.


Cela fait cinq mois que l'insurrection populaire a fait une trentaine de morts et une centaine de blessés. Depuis, aucune procédure n'a été engagée par les autorités de la transition en vue de rechercher, identifier, poursuivre et condamner les commanditaires et auteurs de ces assassinats et tentatives d'assassinats, foi du MBDHP.«Après ces 5 mois passés, on constate avec consternation et regret qu'au-delà des annonces médiatiques, les autorités de la transition n'ont rien fait pour l'identification des auteurs des crimes commis les 30 et 31 octobre 2014»,a laissé entendre Chrisogome Zougmoré, président du MBDHP. C'est la raison pour laquelle le mouvement a organisé la présente conférence de presse pour dénoncer l'attitude des premiers responsables du Pays sous la Transition. Devant ''l'inertie'' des autorités de la transition, le MBDHP a annoncé qu'il a saisi les juridictions et autorités compétentes, afin que la vérité sur les assassinats et tentatives d'assassinats perpétrés les 30 et 31 octobre derniers soit établie et que justice soit rendue aux martyrs. Pour la même raison, selon le président Zougmoré du MBDHP, un collectif d'avocats avec la collaboration du Syndicat national des avocats (SYNAF) a initié trois procédures. Ce sont: une plainte au nom du MBDHP et les victimes blessées déposée hier 31 mars 2015 contre François Compaoréet Assimi Kouanda. La seconde procédure est une requête aux fins de donner l'ordre de poursuite contre le Général Gilbert Diendéré ex-Chef d'état-major particulier à la présidence, le Général Honoré Nabéré Traoré, lui, ancien Chef d'état-major et contre x. Egalement le MBDHP a adressé au président du CNT le mardi 31 mars 2015, une lettre de mise en accusation de Blaise Compaoré; Luc Adolphe Tiao, le dernier premier ministre du régime Compaoré et Jérôme Bougma, ancien ministre en charge de la Sécurité, devant la haute cour de Justice.

Au sujet des blessés de l'insurrection, il semble que c'est la misère totale. Le président de l'association des blessés de l'insurrection, Dramane Ouédraogo trouve insultante l'attitude des nouvelles autorités. Il a confié que les blessés de l'insurrection n'ont eu aucune assistance de la part des nouvelles autorités du Burkina. «Depuis que nous sommes blessés, nous n'avons pas eu d'assistance», a souligné M. Ouédraogo. A regarder les victimes des évènements des 30 et 31 octobre 2014, toujours souffrantes venues au Centre national de presse Norbert Zongo, on est tenté de lui donner raison. Dramane Ouédraogo, à cause du manque d'assistance aux blessés par les autorités de la Transition, a qualifié la Transition de «Mouvement associatif de malfaiteurs».Pour une justice aux victimes de l'insurrection, le MBDHP appelle toutes les organisations de défense des droits humains, les démocrates et patriotes à se mobiliser davantage.

Djakaridja SAVADOGO

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