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Interdiction des taxis à gaz : Un groupe de taximen se démarque des engagements pris

| 26.08.2016
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Interdiction des taxis à gaz : Un groupe de taximen se démarque des engagements pris
© DR / Autre Presse
Interdiction des taxis à gaz : Un groupe de taximen se démarque des engagements pris
Une coalition de taximen, mobilisée autour de la Fédération nationale des taximen et transporteurs urbains du Burkina, se démarque des engagements pris par la Fédération nationale des syndicats des taxis et des acteurs des transporteurs urbains du Burkina (FNST-ATUB) à respecter le délai du 30 octobre 2016, pour l’interdiction de la circulation des taxis à gaz, au Burkina Faso. Ladite coalition a tenu une rencontre, le jeudi 25 août 2016, à Ouagadougou, pour donner sa lecture de la situation.


«La coalition des taximen de la ville de Ouagadougou rejette les propos des camarades soi-disant de la Fédération des taximen que nous ne reconnaissons pas et qui ont pris la décision de l’arrêt des taxis à gaz dans le délai du 30 octobre 2016, à la place des chauffeurs et propriétaires des taxis. Par conséquent, elle invite tous les taximen à se mobiliser et à barrer la route à ces fraudeurs, parce que nous, notre doléance est actuellement auprès des autorités compétentes et nous sommes dans l’attente d’une suite favorable». C’est par cette déclaration introductive que ce groupe de taximen, a répondu aux syndicats de taximen de la FNST-ATUB, suite à la conférence de presse animée par ce dernier, le lundi 22 août 2016, à Ouagadougou. Une conférence au cours de laquelle, ils ont invité leurs militants au respect du délai fixé pour la tolérance zéro à la circulation des taxis à gaz. Les participants à la rencontre disent être venus de divers horizons comme Staff Koudougou, gare routière, Palm Beach, station Shell, Jardin 2000, lycée communal. «Certains groupes de taximen sont venus me voir par rapport à une conférence de presse qui a eu lieu au SYNTAB, pour dire qu’ils ne sont pas d’accord», a expliqué le président de la Fédération nationale des taximen et transporteurs urbains du Burkina, Oumarou Kéma, avant de poursuivre que personne n’a dit qu’il est contre la décision du gouvernement «mais nous avons demandé des mesures d’accompagnements, ça fait une semaine aujourd’hui, que le gouvernement nous a rencontrés».

Selon Oumarou Kéma, cette rencontre s’est tenue entre plusieurs acteurs dont le ministre d’Etat en charge de la sécurité, celui en charge du transport, le directeur de cabinet du Président du Faso, le commandant de la gendarmerie, le directeur de la police, le directeur général des transports terrestres et maritimes, par rapport à un écrit envoyé au président du Faso pour voir au sujet du gaz, ce que l’Etat peut toujours leur apporter comme soutien pour qu’ils puissent abandonner les taxis à gaz. Et le président de la fédération de préciser que «je n’ai jamais dit qu’on ne respectera pas la date. Nous allons continuer à négocier. Nous sommes conscients que c’est dangereux, mais quand quelqu’un est malade, il faut le soigner. De nos différents rencontres, nous avons obtenu qu’un opérateur économique se porte volontaire pour nous accompagner en 2017, avec 1 000 véhicules, mais on ne peut pas prendre cela pour chanter aux gens qu’il y a des véhicules qui viennent. Sinon, l’Etat a décidé de nous accompagner, ça fait combien de fois ?» A propos des animateurs de la conférence de presse dont le groupe de taximen mécontents fait cas, Oumarou Kéma estime que ce qu’ils ont dit, ce n’est pas juste, parce qu’un syndicaliste doit toujours chercher la solution pour défendre les intérêts des militants. «Quand vous décidez de prendre acte, cela veut dire que vous vous êtes entendu avec tout le monde. Tous ceux qui sont là aujourd’hui, ce sont des vrais conducteurs de taxis, ce sont des propriétaires de taxis, et ils ne sont pas au courant», a-t-il fustigé. Il a insisté qu’il faut aider les gens à changer leurs moteurs. Pour lui, «l’Etat n’a jamais dit qu’il va nous appuyer pour 500 000 FCFA. Nous avons écrit pour demander un soutien de 500 000 FCFA à tous ceux qui ont des taxis à gaz pour les accompagner à changer de moteur et puis, abandonner les taxis à gaz». Ce qui n’est pas encore un acquis, selon Oumarou Kéma, qui se dit prêt à poursuivre la lutte pour la défense des intérêts des taximen.

Koukas Compaoré

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