Insurrection populaire : la CAASP fait état de 33 morts

| 04.12.2014
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Assemblée nationale incendiée, télévision publique prise d'assaut, affrontements devant la présidence: le Burkina Faso a plongé dans la violence jeudi 30 octobre. En cause, le vote qui devait être organisé dans la matinée à l'Assemblée nationale: une révision constitutionnelle qui devait permettre le maintien au pouvoir du président Blaise Compaoré, l'un des hommes forts d'Afrique de l'Ouest.
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Assemblée nationale incendiée, télévision publique prise d'assaut, affrontements devant la présidence: le Burkina Faso a plongé dans la violence jeudi 30 octobre. En cause, le vote qui devait être organisé dans la matinée à l'Assemblée nationale: une révision constitutionnelle qui devait permettre le maintien au pouvoir du président Blaise Compaoré, l'un des hommes forts d'Afrique de l'Ouest.
La Coordination des structures pour l'assistance et le secours populaire (CAASP) a animé une conférence de presse, le 3 décembre 2014 à Ouagadougou. Elle a fait un bilan récapitulatif des victimes décédés lors de l'insurrection populaire et a interpellé les nouvelles autorités à situer les responsabilités et à rendre justice aux martyrs.


La Coordination des structures pour l'assistance et le secours populaire (CAASP) a répertorié à la date du 3 décembre 2014, 33 décès liés à l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre derniers. Cette liste a été présentée aux hommes de médias, au cours d'une conférence de presse. Le président de la CAASP, Pr Séni Kouanda, a affirmé que sur ces 33 décès, treize ont été enregistrés au Centre hospitalier universitaire Yalgado-Ouédraogo (CHU-YO), deux à l'hôpital national Blaise- Compaoré, deux à Bobo-Dioulasso, trois à Ouahigouya, un à Léo et cinq à la Maison d'arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO). Il a précisé que le nombre de victimes ne prend pas en compte celles qui n'ont pas transité par les structures sanitaires Ladite coordination, d'après lui, s'attelle à recueillir les renseignements individuels en vue de la finalisation effective de la liste des blessés et des victimes décédées comprenant leur nom et prénoms, leurs adresses et la nature des blessures. Il a également révélé qu'un collectif d'avocats a été constitué pour les blessés et les ayants droit des martyrs dont les corps ont été inhumés le mardi 02 décembre 2014. Le conférencier a aussi soutenu que la Coordination œuvre pour l'assistance sociale véritable aux victimes de l'insurrection et les démarches sont entreprises pour que justice soit rendue aux martyrs. Selon le Pr Kouanda, la CAASP s'est fixé plusieurs objectifs visant, entre autres, à interpeller les autorités de la transition sur la responsabilité de l'armée au cours de l'insurrection populaire et sur le besoin d'ouvrir des enquêtes sérieuses pour que justice soit rendue à tous les martyrs de l'insurrection populaire. Il a lancé un appel à l'ensemble de la population pour qu'elle apporte son soutien aux victimes. Aussi, M. Kouanda a invité les blessés, les ayants droit, les proches des personnes décédées ou toute autre personne disposant d'informations fiables à prendre contact avec lui au siège du Mouvement burkinabè des droits de l'Homme et des peuples (MBDHP) pour que la lumière soit faite sur les toutes les atrocités. «Il y a eu des gens qui ont perdu la vie et nous ne devons pas les oublier. Nous ne voulons plus que ces genres de chose se répètent au Burkina Faso et pour éviter de replonger dans le même chaos, il faudrait que la justice réagisse», a-t-il indiqué. Il a ajouté : «Nous cherchons à comprendre pourquoi plusieurs personnes sont mortes par balles. Nous avons aussi pris des initiatives à travers notre association afin d'aider les parents de ces martyrs». La CAASP est composée de plusieurs associations telles que l'Antenne social alerte Burkina (ASAB) et l'Union générale des étudiants du Burkina (UGEB).


Aimée Florentine KABORE
Safiatou OUEDRAOGO
(Stagiaire)

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