Insurrection populaire au Burkina Faso : Le bilan du comité ad' hoc fait état de 24 morts dont deux corps non identifiés

| 26.11.2014
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Insurrection populaire au Burkina Faso : Le bilan du comité ad' hoc fait état de 24 morts dont deux corps non identifiés
© © Photo : Bâyiri.com
Insurrection populaire au Burkina Faso : Le bilan du comité ad' hoc fait état de 24 morts dont deux corps non identifiés
L'insurrection populaire du 30 et 31 octobre dernier des journées du 1er et 2 novembre 2014, a laissé des traces dans la vie des Burkinabé. Alors qu'il était chef de l'état le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida a mis en place un comité ad' hoc chargé de faire l'état des lieux sur les atteintes aux droits humains. Ce comité présidé par Mérindol Ouoba Clarisse a fait le point sa mission aux professionnels des médias, ce Mardi 25 novembre 2014.


Le comité ad' hoc mise en place par l'autorité militaire de la transition, a donc eu à évaluer l'état des atteintes aux droits humains pendant l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et au cours des manifestations des 1er et 2 novembre 2014. Prendre la mesure de ces atteintes dira la présidente du comité Mérindol Ouoba Clarisse, c'est avant tout traduire en premier lieu à l'endroit de la mémoire de toutes les personnes qui y ont perdu la vie, la mesure profonde de leur sacrifice.

Le comité relèvera t-elle, n'a reçu aucun mandat, ni pour enquêter sur les responsables des atteintes, ni pour définir ou envisager des sanctions résultant de ces actes attentatoires aux droits humains. Ainsi il se compose de deux représentant du ministères des droits humains et de la promotion civique, d'un du ministère de la justice, d'un de la santé , d'un de la défense et de trois du ministère des affaires étrangères et de la coopération régionale.

Sur les bases des informations transmises au comité par les services des ministères de la santé et de la justice et ceux enregistrés par les services de polices et de gendarmerie à la date du 20novembre 2014 fait état de 19 morts constatés et enregistrés dont deux corps non encore identifiés auxquels , il faudra ajouter 5 morts de la MACO lors de la mutinerie au sein de cette prison dont trois consécutives à des tentatives d'évasion et deux lié au confinement des détenus. En ce concerne les blessés, 625 présentant des lésions de toute natures ont été reçus dans les formations sanitaires du pays

Les biens publics et privés détruits

Lors de cette insurrection populaire, les biens publics et privés n'ont pas été épargnés. Ainsi des édifices publics symbole de l'état et de l'expression démocratique ont été saccagés et/ou incendié parmi lesquels on peut identifier l'assemblée nationale, la télévision nationale et l'hôtel de ville de Bobo Dioulasso. Au total 14 cas d'atteinte à des droits publics. En de cela on note plus de 260 cas d'atteintes aux biens privés de diverses natures enregistrés de manière officielle.

Face à cette situation le comité ad' hoc a formulé des recommandations. Ainsi le comité recommande l'organisation d'une journée d'hommage aux morts de l'insurrection populaire, la poursuite et l'intensification des actions de sensibilisation des populations pour l'instauration d'une culture du civisme et de respect des droits humains sur toute l'étendue du territoire. Il note aussi qu'il faut une prise de dispositions idoines à travers la mise en place de mécanismes efficaces permettant d'apporter les réponses appropriés aux différentes cas d'atteintes aux droits humains enregistrés à l'occasion de l'insurrection populaire et des deux journées de manifestation qui ont suivi. Le comité n'a pas manqué de souligner qu'il faudra prendre en compte son rapport par la commission vérité, justice et réconciliation prévue par la charte de la transition du Burkina Faso, adoptée le 16 novembre 2014 à Ouagadougou.

Bayiri.com

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