Le gouvernement, après analyse de la situation économique, financière, sociale et politique du pays a constaté une forte attente des populations au plan social. Les préoccupations principales qui s'articulent entre autres autour de la faiblesse des revenus et du pouvoir d'achat, du chômage et du sous-emploi, notamment des jeunes, la précarité de la situation des groupes vulnérables.
Les commerçants victimes des casses lors de la crise de 2011 ne sont pas en reste de cette situation. C'est pourquoi le ministère en charge du Commerce a initié cette visite deux ans après leurs indemnisations. Une cérémonie qui s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des actions relatives au renforcement des fonds nationaux.
Il s'agit de s'assurer que les indemnisations ont permis aux victimes de reprendre leurs activités et de voir si un accompagnement peut leur être apporté. A terme, au moins 1289 acteurs victimes acteurs auront la visite du ministère du commerce, leurs préoccupations seront également entendues et près de 350 petites entreprises ayant un fort potentiel de développement auront une formation.
Des victimes visiblement satisfaits de cette marque d'égard des autorités à leur endroit. « Je suis très content et surpris de cette visite » a dit Hamado DERME vendeur de portables. « L'Etat n'a pas envoyé les casseurs et voleurs nous dépouiller, mais en plus des indemnisations, il passe voir comment nous nous en sortons, nous ne pouvons que le remercier à sa juste valeur. » ajoutera-t-il.
Pour lui, les indemnisations lui ont permis de reprendre son commerce et ça commence à aller comme avant. Même son de cloche du côté de son voisin Innocent GARANE, gérant de maquis. Même s'il trouve qu'il n'a pas été indemnisé la hauteur de sa perte, il salue néanmoins l'initiative.
En rappel, et selon le conseiller technique du ministre du Commerce, Eugene NABOLE, les petits commerçants du secteur informel dont les montants des pertes subies n'excédaient pas 1.5 million FCFA, ont bénéficié d'une indemnisation directe aux guichets de la Chambre de Commerce et de l'Industrie du Burkina à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso à plus de 791 000 000 de F CFA pour 1221 victimes au titre du Fonds Burkinabé de Développement Economique et Social.
Ensuite, ceux relevant du secteur structuré ont bénéficié de l'opération « prêts d'urgence »auprès du Fonds Burkinabé de Développement Economique et Social (FBDES) ou du Fonds d'Appui au Secteur Informel (FASI) à plus de3 405 000 000 FCFA pour 792 victimes.
Pour compléter ce dispositif, le gouvernement a décidé toujours selon Eugene NABOLE de la mise en place d'une commission chargée d'examiner les dossiers d'indemnisation et a procédé au paiement qui s'est élevé à 4 milliards de FCFA 627 victimes.
Y. Alain Didier COMPAORE