Ce jeudi 22 janvier, une boutique a pris feu à Tanghin. Ce feu a consumé deux autres boutiques dans la proximité. Le mercredi 21 à Kalgondin, l’explosion d’une bouteille de gaz a provoqué l’incendie d’au moins trois camions citernes et fait un blessé grave. Dans la nuit du lundi 18 au mardi 19 janvier 2016, un incendie a ravagé une partie du marché de Tanghin, appelé «Arb Yaar». La cause de cet incendie n’est pas encore identifiée. Dans le marché et dix jours avant, le côté est a été ravagé. On peut citer d’autres exemples à Karpala.
Bon sang, que se passe-t-il dans cette capitale? Ouagadougou est-elle devenue une ville minée où il faut s’attendre à tout moment à des explosions et à des incendies? Pendant que nous nous interrogions que nous apprenions qu’un autre s’est déclaré ce jeudi matin sur un côté du marché de Bobo.
Ces phénomènes méritent d’être surveillés de près par l’autorité et la population. Surtout, il est plus que jamais temps de s’interroger sur un certain nombre de comportements à risques qui conduisent à des situations regrettables comme celles que nous venons d’énumérer. L’on se rappelle ce matériel explosif caché dans une cour au quartier Larlé de Ouagadougou et qui a finalement provoqué un désastre en 2014.
On pensait que les Ouagalais avaient tiré leçons de ces évènements mais hélas, au dernier trimestre de l’année 2015, du matériel explosif, le même type qui a explosé à Larlé, a été découvert à proximité d’une école dans un autre quartier de la capitale. Autrement dit, nous avons à affaire, dans cette ville de Ouagadougou, à des individus sans scrupule, partisans d’un enrichissement «immédiat» qui se foutent royalement du danger qu’ils apportent dans la cité.
C’est la même pratique chez ceux qui utilisent le gaz butane dans leur activité ou qui le détourne à d’autres fins. Dans ce dernier cas plus précisément, l’on parle particulièrement des taximen qui utilisent le butane pour alimenter les moteurs. Il y a potentiellement des risques qu’un taxi s’explose avec ses clients.
Le dernier groupe concerne les vendeurs de carburant dans les quartiers ou aux abords de voies. La vente de l’essence, par exemple, répond à un certain nombre de critères de sécurité. Mais l’expérience a montré que ces Ouagalais qui vendent le carburant de façon sauvage foulent au pied les consignes de sécurité. Conséquences, la belle Ouagadougou est assimilable à un champ de mines. Et finalement, personne ne doit être surpris qu’on parle d’explosion ou d’incendie quelque part dans la capitale. Dans tous les cas, c’est un service rendu aux terroristes qui n’entendent pas mieux. Alors, chacun est interpellé.
Wendpouiré Balboné