Trois boutiques de produits divers, une de vente de matériaux de construction, une de produits phytosanitaires, une autre de vente de matériel électronique ; soit un total de six boutiques calcinées. Au centre de l’incendie, les boutiques de matériaux de construction, de produits phytosanitaires et de matériel électronique sont presque entièrement calcinées. Aux extrémités de la zone de l’incendie, les boutiques de produits divers sont relativement moins touchées. Dans tous les cas, les pertes sont importantes pour les propriétaires de ces magasins. C’est le spectacle de désolation après le passage des flammes, qui, cependant, n’ont occasionné aucun blessé ni de perte en vies humaines.
" J’ai reçu un appel vers 6 heures du matin. J’ai essayé d’appeler les Sapeurs pompiers, ils étaient déjà sur place ", dit Adama Ouédraogo, le propriétaire de la boutique de produits phytosanitaires. Alertée par les Sapeurs pompiers, la police nationale a procédé aux constatations et poursuit l’enquête en vue de déterminer les causes de l’incendie et les pertes exactes qu’il a occasionnées. Selon Inoussa Aya et Issouf Aya, les deux veilleurs de ces six boutiques, le feu s’est déclenché aux environs de 6 heures du matin. " Je dormais à côté sur les bancs de la boutique de tôles et de ciment (celle des matériaux de construction appartenant à Adama Rouamba : ndlr). C’est le feu qui m’a réveillé. J’ai vu le feu dans la boutique de frigos ", relate Inoussa Aya. " Nous avons essayé de l’éteindre en vain, et nous avons appelé au secours. C’est comme ça que les gens sont venus ", précise son collègue Issouf Aya.
Une présence sur les lieux de l’incendie est celle de deux cadres de Coris Bank International, venus en voisins témoigner leur " compassion ". Ils ignorent si les victimes sont clients de leur banque, mais, " si l’un d’entre eux est client de nos services d’assurances, les dispositions seront prises pour qu’il soit rapidement dédommagé, afin qu’il puisse reprendre ses activités le plus vite possible ", ont-ils assuré. A ce sujet, Abdoulaye Rouamba, propriétaire de la boutique de matériaux de construction, regrette de n’avoir pas assuré son magasin. Hélas ! Ils sont très nombreux, nos commerçants dans cette situation. A notre passage sur les lieux, les sapeurs-pompiers avaient déjà réussi à éteindre l’incendie et étaient déjà repartis.
Un avertissement !
Personne ne le souhaite. Cependant, il faut faire remarquer que l’incendie qui s’est produit ce jeudi matin à l’entrée Diarradougou du marché central de Bobo-Dioulasso sonne comme un avertissement aux commerçants et autres usagers de ce lieu qui n’y font que du désordre. Et ce, malgré les rappels à l’ordre.
En effet, le marché de Bobo-Dioulasso est encombré. C’est peu de le dire. Les installations anarchiques sont les plus nombreuses. Malheureusement. Les installations électriques qui ne répondent à aucune norme, sont les plus nombreuses. C’est encore plus malheureux. Aussi, faut-il craindre le jour où l’irréparable (qu’on ne souhaite pas du tout) se produira. Il faut le dire parce que les commerçants font très peu de choses pour prévenir un éventuel incendie au marché de Bobo.
Aussi, contre leur gré, les services de la commune, chargés de la sécurité au marché, que sont la police municipale et notamment la Structure de gestion du marché, doivent bander les muscles. Car, tant qu’il n’y a pas d’incendie, il n’y a pas de problème, mais le jour où il y aura un incendie, ils seront les premiers à accuser.
Aly KONATE
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Séri A. BOGNINI
