Sans attendre les résultats d'une enquête qui n'avait même pas encore été ouverte, les réseaux sociaux avaient déjà trouvé leurs causes. Tantôt, c'est une bouteille de gaz qui aurait explosé, tantôt c'est une bombe; ou encore c'est dans un hôtel ou même une station d'essence. Avec des cibles identifiées puisque le Larlé Naba ne loge pas loin de là. Si certains internautes n'avaient que de mots pour présenter leurs condoléances et souhaiter du courage aux familles éplorées, d'autres se disent convaincus qu'il s'agit tout simplement d'un attentat qui visait le Larlé Naaba. En tout cas pour l'heure et en entendant les résultats de l'enquête, les commentaires et autres supputations vont bon train. Et les autorités notamment judiciaires devront remuer la langue deux fois avant toute affirmation. Il n'y a pas moins de deux mois, le juge constitutionnel Salif Nébié trouvait la mort dans des conditions très controversées, sur la route de Saponé.

Le procureur du Faso, est vite arrivé à la conclusion qu'il s'agissait d'un homicide volontaire. En un mot, quelqu'un aurait volontairement donné la mort au juge constitutionnel Salif Nébié. Une autopsie réalisée par un médecin légiste français le Dr Chochois conclut à un accident de la circulation. Du coup, ceux qui avaient déjà trouvé «leurs causes» crient à la manipulation.

C'est pourquoi, les autorités qu'elles soient politiques, administratives, ou encore judiciaires, devront réfléchir par deux fois avant de lâcher le moindre mot dans cette explosion survenue à Larlé.

En effet, l'explosion dans le quartier Larlé non loin du domicile du Larlé alimente depuis mardi soir les débats à tous les niveaux. A la conférence de presse animée par le Directeur général de la sécurité intérieure Omer Bationo, le mercredi 16 juillet, les pistes de l'attentat, selon lui, ont été carrément écartées. Ce sont donc des explosifs utilisés dans les mines et stockés dans une maison qui seraient, selon cette source policière, à l'origine de l'explosion. La thèse de l'explosion accidentelle semble donc privilégiée. Il faudra alors s'en tenir à ces propos et pousser davantage l'enquête pour mieux clarifier la population.

Bassératou KINDO