Hommage aux victimes des attaques terroristes : « Le peuple burkinabè n’a jamais marchandé son honneur », Roch Kaboré

| 26.01.2016
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Hommage aux victimes des attaques terroristes : « Le peuple burkinabè n’a jamais  marchandé  son honneur », Roch Kaboré
© DR / Autre Presse
Hommage aux victimes des attaques terroristes : « Le peuple burkinabè n’a jamais marchandé son honneur », Roch Kaboré
Aucun mot n’est assez fort pour décrier ce qui est arrivé, ce 15 janvier, sur l’avenue Kwamé N’Krumah et dans la localité de Tin-Abao. Pour marquer ainsi sa solidarité envers les victimes, le gouvernement a organisé ce lundi 25 janvier 2016, à la place de la nation, une journée d’hommage à la mémoire des victimes. Une journée qui a nécessité une minute de silence, sur toute l’étendue du territoire, à 10 h15 minutes.


Le Burkina Faso s’est réveillé le 16 janvier dernier, assommé par la question : «pourquoi nous ?» Mais malheureusement, le terrorisme n’a pas de conscience, et ne se pose pas de question. Et oui, le pays des hommes intègres venait de vivre l’horreur de son histoire par ces attentats, faisant un bilan lourd. «A Ouagadougou, 30 morts dont un dans une clinique de la ville, 71 blessés dans les formations sanitaires de la ville, 176 otages libérés par les forces de défense et de sécurité, appuyées des forces spéciales françaises et américaines», a confié Simon Compaoré, ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure. Dans la commune rurale de Tin-Akoff, deux morts dont un gendarme et un civil et deux gendarmes blessés, transférés à l’hôpital de Tin-Abao, a-t-il ajouté. A l’en croire, au total, ce sont 32 personnes tuées dont 8 femmes et 24 hommes représentant 11 nationalités, qui ont été célébrées en cette journée d’hommage. Il faut le rappeler, le terroriste est un virus et, pour ce faire, tous, nous devons le combattre. «La nation burkinabè est en deuil, frappé cette fois-ci, de manière horrible, par des attentas», a laissé entendre le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. En effet, le 15 janvier courant, à Ouagadougou, à l’hôtel Splendid, au café-restaurant Cappuccino et à Tin- Akoff, dans la province de Tin-Abao, dans l’Oudalan, des attaques terroristes ont plongé le Burkina et le monde entier dans la consternation. A cet effet, au nom du peuple burkinabè et de la nation, Roch Marc Christian Kaboré a une fois de plus, présenté les condoléances à toutes les familles des victimes de ces drames. «La grille des terroristes est d’imposer leur loi à notre peuple et de l’empêcher de construire son bonheur», a-t-il dit, avant d’affirmer que c’est mal connaître le peuple burkinabè, qui n’a jamais marchandé son honneur, depuis la nuit des temps. «Nous devons montrer notre engagement à vivre dans un Burkina de paix, de démocratie et de développement économique», a-t-il rappelé. «Pendant que nous pleurons les morts des attaques terroristes, des soldats récalcitrants de l’ex-Régiment de la sécurité présidentielle, nostalgiques de leur passé à jamais révolue, ont attaqué le dépôt d’armes de Yimdi», a déploré le Président du Faso, avant d’évoquer le cas des individus non encore identifiés qui mettent le feu aux boutiques et marchés. «Nous ferons preuve de fermeté vis-à-vis de ces ciniques individus, sans foi, ni loi», foi de Roch Marc Christian Kaboré. En ces moments particulièrement difficiles pour la paix et la sécurité, le président a réitéré que ce combat doit être mené par tous et de ce fait, invité les populations à porter main forte aux forces de défense et de sécurité. S’agissant du couple Eliot, enlevé, il a également rassuré leurs familles et proches, ainsi que le gouvernement australien que tout est mis en œuvre avec les pays voisins, Mali et Niger et les partenaires étrangers, pour les retrouver. Ce cérémonial a été marqué par des prières des différentes confessions. Pour le représentant de la communauté protestante, ces mécréants se réclamant de Dieu, ont commis un acte diabolique. La communauté musulmane, elle a condamné les actes avec toute la dernière énergie. Elle a saisi l’occasion, pour rappeler les principes fondamentaux de l’islam, qui sont catégoriquement, contraires aux actes barbares de ces individus de mauvais augure. Luc Cincince, chargé d’affaire à l’ambassade du Canada, représentant les victimes des nationalités étrangères, a exprimé leur condamnation de ces actes barbares, avant de présenter ses condoléances aux familles des victimes et souhaité prompt rétablissement aux blessés. Même message également, porté par le représentant des victimes du Burkina Faso, Félix Kinda, aux victimes burkinabè. La sonnerie des morts et le Ditanyè, ont mis fin à la cérémonie.

PAR W.KOBRE

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