Faire le point de la grève de 72 heures observée par les travailleurs des médias publics, du SIG et des Directions de la communication et de la presse ministérielle (DCPM), « tout en apportant des précisions sur la campagne de dénigrement entreprise par le gouvernement et son porte-parole sur le déroulement de la grève », tel est le motif de la conférence de presse tenu ce vendredi 7 octobre 2016, à Ouagadougou, par le Bureau national du Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC).
Selon Siriki Dramé, Secrétaire général du SYNATIC, le programme et les consignes de grève arrêtées par le bureau national ont été suivis et exécutés à 100% par les travailleurs des médias publics. « Le service a été perturbé à Sidwaya, à l’Agence d’information du Burkina (AIB), à la radio Burkina, à la Télévision du Burkina, à Canal Arc en Ciel (CAC) et dans les différents démembrement de la RTB et des Editions Sidwaya, sur toute l’étendue du territoire national », a déclaré le secrétaire général.
Pour lui, cette forte adhésion des travailleurs au mot d’ordre est le signe que les préoccupations soulevées par le SYNATIC sont justes et légitimes. Au nom du bureau national, il a félicité l’ensemble des travailleurs qui ont fait de cette grève une réussite et, les invite à rester à l’écoute pour la suite.
En ce qui concerne « la campagne de dénigrement et les montages grossiers du ministre porte-parole du gouvernement », Siriki Dramé a appelé ses camarades à rester calmes et sereins, car pour lui, la grève a été observée dans le strict respect de la législation en vigueur. D’après celui-ci, aucun matériel n’a été endommagé ni dérobé et, aucun travailleur n’a été empêché d’aller au service durant la grève.
« Au contraire, c’est plutôt l’administration qui a voulu empêcher les travailleurs d’avoir accès aux locaux en positionnant les forces de l’ordre le lundi 3 octobre, pour filtrer l’entrée dans les médias publics », indique Siriki Dramé.
S’agissant des réquisitions, le SYNATIC estime que celles distribuées par le ministre et son Staff étaient illégales, donc nulles et sans effet. Pour Siriki Dramé et ses camarades, le gouvernement ferait mieux de trouver des réponses adéquates aux préoccupations des travailleurs consignées dans la plateforme revendicative, au lieu de déployer de telles énergies pour dénigrer les travailleurs et leur organisation. Tout en se disant ouvert au dialogue, le SYNATIC invite ses membres à une assemblée générale ce mardi 11 octobre 2016, pour décider de la suite à donner à leur lutte.
Yssoufou Sagnon
(Stagiaire)