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Grève des syndicats de la fonction publique : Les réformes politiques n’ont pas changé la situation du travailleur burkinabè

| 06.02.2014
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Grève des syndicats de la fonction publique : Les réformes politiques n’ont pas changé la situation du travailleur burkinabè
© DR / Autre Presse
Grève des syndicats de la fonction publique : Les réformes politiques n’ont pas changé la situation du travailleur burkinabè
Les syndicats de la fonction publique ne veulent pas être en reste dans le débat sociopolitique actuel. Ils ont profité de leur deuxième jour de grève pour informer leurs membres sur les positions du mouvement syndical dans les réformes politiques au Burkina Faso de 1960 à nos jours. Le bilan qui peut être tiré de ces réformes est qu'ils n'ont pas changé grand-chose dans la situation du travailleur burkinabè. Un bilan provisoire du suivi de la grève a été aussi fait.

 

Le mouvement syndical s'est impliqué dans l'évolution sociopolitique du Burkina Faso dans le sens du renforcement de son processus démocratique. C'est pourquoi les syndicats de la fonction publique ont profité de leur grève et du contexte sociopolitique actuel pour informer leurs militants de cette implication « en vue d'une prise de conscience individuelle et collective dans la défense des intérêts des travailleurs et du peuple burkinabè ». Selon Tahïrou Traoré du SYNATEB qui a animé la conférence, « les nombreuses réformes politiques opérées de 1960 à nos jours n'ont pas véritablement changé grand-chose ni dans le fonctionnement des institutions, ni dans le quotidien des burkinabè ». Parlant surtout de la IV° République, le conférencier est revenu sur le fait que ce régime a toujours eu recours, de façon constante en période de crise politique à des structures ad hoc en lieu et place des institutions républicaines pour formuler des propositions « avec un objectif circonscrit » à l'apaisement du climat social. Dans ces conditions note le conférencier, « les aspirations des populations ne peuvent que rester en souffrance ». C'est pourquoi il invite le peuple à poursuivre l'organisation de la lutte et à faire sien l'article 35 de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 24 juin 1793 qui stipule que : « lorsque les dirigeants violent les droits d'un peuple, l'insurrection générale armée est le droit le plus sacré, et le devoir le plus indispensable ».


Une grève suivie à 90%

En faisant le bilan provisoire de la grève des 4 et 5 février sur toute l'étendue du territoire nationale, Souleymane Badiel, secrétaire général adjoint du F-SYNTER note qu'elle a été suivie à 90% si on fait abstraction des fonctionnaires qui sont en SND. Mais par appel des syndicats eux-mêmes, un service minimum a été assuré dans les centres d'urgence et les maternités en ce qui concerne le domaine de la santé. Il a noté par ailleurs que le piquet de grève de leurs membres du ministère de l'économie et des finances a été « déplacé » par la Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS) qui a fait irruption sur les lieux.

Fidwendé Sawadogo

ZoodoMail

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