Par ce déblayage de 72 heures, les boulangers et pâtissiers du Burkina Faso entendent prendre à témoins l’opinion publique, des « traitements inhumains » dont ils sont victimes. La FNBPB fustige ce qu’elle qualifie de « musèlement du monde du travail des boulangers et pâtissiers ». Le lundi 6 juin dernier, Konomba Traoré avait même indiqué au cours d’une conférence de presse que « ceux qui osent s’organiser dans leur syndicat, connaissent des intimidations, des menaces et même des licenciements ».
Après quelques heures de grève, M. Traoré dit être satisfait. « La grève est bien suivie à Ouagadougou, à Koudougou, Ouahigouya, Tenkodogo et dans bien d’autres provinces du pays. Notre objectif est donc atteint et nous poursuivons la mobilisation », se réjouit le SG.
Pendant ce temps sur le terrain, c’est difficile pour certains usagers de se procurer le « pain quotidien ». Les quelques boulangeries ouvertes que nous avons pu visiter sont presqu’en rupture de stock. Même à la Bourse du travail où nous avons rencontré le M.Traoré ce jeudi matin, le pain était recherché par certains membres de d’autres formations syndicales regroupés dans la cours.
Konomba Traoré fait remarquer pourtant, que «l’impact du débrayage ne sera véritablement constaté que dans la soirée». Il explique que c’est le pain produit dans la nuit du mercredi au jeudi qui se trouve sur le marché actuellement. «La vente se poursuit jusqu’à l’épuisement des stocks actuels mais la production quant à elle, a pris fin depuis cette nuit », martèle le SG/FNBPB.
Il est également prévu une marche à Ouagadougou le vendredi 10 juin en direction du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale. Mais avant, une rencontre est prévue dans la soirée de ce jeudi au ministère du Commerce et de l’Industrie.
Abel Azonhandé