Gestion des déchets plastiques : Le MEDD et ses partenaires se sont concertés à Bobo

| 07.04.2014
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Gestion des déchets plastiques : Le MEDD et ses partenaires se sont concertés à Bobo
© DR / Autre Presse
Gestion des déchets plastiques : Le MEDD et ses partenaires se sont concertés à Bobo
Le samedi 5 avril 2014, le ministère de l'Environnement et du Développement durable (MEDD) et ses partenaires dans la gestion des déchets plastiques, se sont rencontrés à Bobo. C'était dans la salle de conférences Rosario Chiquette.

Le plastique fait sa loi dans les ménages au Faso. Toutes les localités du Burkina subissent cette loi malgré la dangerosité du plastique pour la santé, pour l'environnement... En effet, selon Salif Ouédraogo, ministre de l'Environnement, et du Développement durable, «Le plastique abandonné dans l'environnement entraine des effetsnégatifs». Pour corroborer son idée, il a cité entre autres, «La destruction du cheptel du fait de l'ingestion du plastique par les animaux, avec une mortalité du bétail liée au plastiques estimée à environ 30%». Tout le monde (gouvernés et gouvernants) parle du phénomène sans avoir des comportements écocitoyens. Dans des milieux, on pense que c'est le gouvernement qui ne prend pasdes mesures rigoureuses contre son usage. En 2013 à Banfora, les paysans ont interpellé le président du Faso sur la problématique des plastiques non biodégradables. Le même jour, le ministère de l'Environnement et du Développement durable est instruit par le Chef de l'Etat pour prendre la situation à bras le corps. Ainsi, des rencontres sur le plan national ont eu lieu. Et la politique actuelle du ministère est de concerter les partenaires des 13 régions, pour avoir des pistes de solutions au problème. C'est dans ce cadre que des producteurs, des importateurs, des revendeurs, des élus locaux, des ONGs et des associations œuvrant dans la gestion des sachets ont été concertés dans les Hauts-Bassins. Une occasion pour le ministère de présenter les impacts des sachets plastiques sur l'environnement et sur la santé humaine et animale; d'informer les participants sur le projet de loi dont l'adoption est en cours.

Une vision commune

La rencontre de Bobo a été présidée par le ministre Salif Ouédraogo. Il avait à ses côtés, Joachim Somda, SG de la région des Hauts-Bassins, le DREDD et plusieurs autres responsables. Le ministre a dispensé un vrai cours environnemental aux participants avant l'entame des travaux. Il a beaucoup insisté sur l'irresponsabilité commune dans la non maîtrise du phénomène. Pour le ministre, «ce n'est pas au président du Faso, ce n'est pas au ministre ou autre responsable de faire le combat. Tout le monde doit avoir un comportement responsable, dans la protection de l'environnement». Pour Mieux impacter son auditoire, il a cité l'exemple de certains pays, où la problématique du plastique ne se pose pas, malgré son usage dans ces pays. Mis devant leur responsabilité de façon individuelle, des participants ont bien apprécié cette concertation. Car la vision du ministère est la leur. Aussi, des associations et autres groupements se sont engagés davantage dans la lutte. C'est le cas du groupe d'action pour la relance économique du Houet (GAFREH). Selon Christiane Lamizana/Gouba, présidente du GAFREH, «La rencontre de concertation a été une vrai école pour moi. Et le ministre a annoncé l'arrivée imminente de machines broyeuses des plastiques. Notre groupement va à partir de ce jour soumettre des doléances à ses partenaires afin d'obtenir la machine». Zoumana Ouattara, 1er adjoint au maire de la commune de Toussiana a lui aussi beaucoup appris à la rencontre. Il compte pouvoir mettre les acquis des échanges au profit de sa commune. A l'image de ces deux témoins, beaucoup de participants partagent cette vision du ministère. Et beaucoup pensent que la rencontre aurait pu se tenir bien avant.

Souro DAO

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