Un diner, mais pas un diner de presse, la précision est du Général Gilbert Diendéré, président du comité de gestion des crises. Cette « cérémonie » de remerciement, toujours selon le Gal Diendéré se justifie par le fait que depuis les premières heures de l’annonce du crash, le 24 juillet 2014, la presse a été aux côtés du comité et lui a permis de donner des informations à l’ensemble du peuple burkinabè, mais aussi au monde entier. Il estime que le rôle que la presse a joué dans cette « tragédie », mérite une reconnaissance particulière. Si cette cérémonie de remerciement n’a pas eu lieu plus tôt que ce 7 août, c’est bien parce que Gilbert Diendéré et son équipe ont souhaité « arriver à un moment donné de ce problème ». C’est-à-dire que « même si nous n’avons pas toute la vérité, nous avons un début de solution ». Il affirme qu’il reste encore à faire dans la gestion de cette crise, et est certain que la presse sera toujours là pour accompagner le comité et sait compter sur les informations qu’elle relaiera à la population jusqu’à ce que la lumière soit faite sur le crash.
Toutes les victimes doivent être enterrées sous la stèle
Quant aux familles des victimes, le président Me Alidou Ouédraogo absent, c’est le secrétaire général qui s’est dit, au nom des autres parents des victimes, reconnaissant à l’égard de la presse. Cette presse qui selon lui, a été présente depuis le crash jusqu’à la commémoration du premier anniversaire, sans oublier l’accueil des cercueils contenant les « restes » et la pose de la première pierre pour la construction de la stèle en hommage aux victimes. Mais c’est surtout un cri de cœur qui s’est fait entendre du côté des familles des victimes. En effet, estimant que ce n’est qu’une première partie qui vient d’être achevée, Christophe Sanwidi affirme que le plus dur reste à venir, c’est-à-dire la procédure judiciaire. Procédure qui devra aboutir à la découverte des causes réelles de l’accident et à l’indemnisation des parents des victimes. Sur le fait que les autorités maliennes aient enterré des « restes » des victimes « sans l’avis des parents », ceux-ci, d’une seule voix, demandent aux autorités burkinabè de tout mettre en œuvre, afin que ces « parties » des corps des victimes soient rapatriées et enterrées sous la stèle qui sera bientôt érigée. Le même appel est lancé aux autorités maliennes afin que ces « restes humains » reviennent au Burkina Faso, car, toutes les familles, qu’elles soient burkinabè ou non, ont décidé d’un commun accord qu’ils devaient être enterrés aux pays des hommes intègres.
Cheick Omar J. BANDAOGO