La formation des élus locaux de la région des Hauts-Bassins a pour thème « La contribution des élus locaux à l'efficacité de la gouvernance locale ». Elle a concerné une quarantaine de représentants des collectivités territoriales à qui ont été donnés des rudiments en matière de gouvernance locale en vue de leur permettre d'améliorer la gestion de leurs entités. En effet et selon le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Nébilma Joseph Bakouan qui a présidé la cérémonie d'ouverture, la gouvernance locale fait face à de nombreux défis. Il s'agit notamment de la faiblesse des ressources pour accompagner la décentralisation et de la mauvaise gouvernance locale se traduisant par le blocage du fonctionnement de certains conseils municipaux, le désaveu de certains élus par les populations, et le relèvement des responsables des communes. L'atelier a pour objectif, de faire connaitre aux élus locaux leur rôle, de les outiller en connaissances et bonnes pratiques pour le renforcement de la gouvernance locale afin de susciter une meilleure gestion des collectivités territoriales. Il vise également à créer les conditions favorables au développement local, à la promotion des droits humains et du civisme. Pour Nébilma Joseph Bakouan, le civisme politique, l'information des populations, la transparence dans la gestion des affaires locales et l'efficacité des autorités publiques locales sont sources de développement durable et de paix sociale. C'est pourquoi le gouverneur des Hauts-Bassins a invité les élus locaux à s'armer de courage et de détermination, afin de relever le défi de la démocratie et du développement au niveau local. Pour le directeur régional des droits humains et de la promotion civique des Hauts-Bassins, Zongnaba Germain Pimé, la formation sur la gouvernance locale s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de son programme de promotion d'une culture du civisme et de la citoyenneté. Plusieurs modules liés aux droits humains et à la bonne gouvernance ont été enseignés aux élus locaux pendant les deux jours de formation. Elle a été initiée par la direction régionale des droits humains et de la promotion civique des Hauts-Bassins, en collaboration avec le ministère de l'Administration territoriale et de la Sécurité et par celui de l'Aménagement du territoire et de la Décentralisation. C'est depuis l'adoption de la Constitution du 11 Juin 1991 que le Burkina s'est engagé dans le processus de décentralisation du pays. Depuis plus de deux décennies, le pays s'est inscrit dans la dynamique de la décentralisation et de la communalisation intégrale. Selon l'article 2 du code général des collectivités territoriales, la décentralisation consacre le droit des collectivités territoriales à s'administrer librement et à gérer des affaires propres en vue de promouvoir le développement à la base, et de renforcer la gouvernance locale. Les collectivités concourent donc avec l'Etat, à l'administration du territoire, au développement économique, social, éducatif, sanitaire, culturel et scientifique, à la promotion des droits humains et du civisme, ainsi qu'à la protection des ressources naturelles et à l'amélioration du cadre de vie.
Adaman DRABO