« Analyse et couverture des risques de protection civile ». Financée à hauteur de 984 millions de francs CFA par la France, à travers le projet Fonds de solidarité prioritaire d'Appui aux services de protection civile en Afrique de l'Ouest (FSP APCA), cette formation vise à identifier des pistes à même de répondre avec efficience aux sollicitations de la population. Selon l'attaché de sécurité intérieure, le commissaire divisionnaire Jean-Pierre Torrano, cette session va permettre d'outiller les différents responsables en techniques de rédaction des schémas d'analyse des risques pour leurs pays respectifs. Pour lui, ces représentations doivent prendre en compte tout ce qui est infrastructures routières, industrielles, schéma d'urbanisme, etc ; pour en faire non seulement un dessin de tous les risques majeurs qui peuvent survenir, mais aussi de voir quels sont les secours à mettre en place pour y pallier en cas d'accident industriel, voire climatique. Au cours de cette formation, les participants ont été appelés à proposer des pistes de solutions afin de développer les capacités des services de protection civile et répondre avec efficience aux sollicitations des leurs concitoyens. M. Torrano a signifié qu'il appartient aux pays, de mettre en œuvre ces dispositifs pour une meilleure sécurisation de leurs citoyens.
« Nous savons que l'Afrique fait face à des défis majeurs, surtout en matière climatologique et il faut que la France puisse leur offrir des schémas communs à ces pays, de façon à ce qu'ils aient une interdépendance entre eux pour la mise en place des secours », a-t-il souligné. Pour le commandant du groupement national des sapeurs-pompiers du Niger, le colonel Boubacar Bako, la formation va permettre d'avoir une politique assez efficiente et des réponses adaptées aux risques de chaque pays en fonction de ses spécificités. Pour cela, il estime qu'il leur faut un cadre juridique adéquat qui soit efficient pour pouvoir mobiliser des ressources humaines, matérielles et un renforcement des capacités au niveau des décideurs au niveau de chaque localité. Car a-t-il dit, « la protection civile est d'abord l'affaire des responsables politiques locales, et nous, nous venons en appui pour la gestion des catastrophes ». Pour le directeur des plans et des opérations à la direction générale de la protection civile, Sibiri Coulibaly, leurs attentes à l'issue de cette formation est de pouvoir consolider les dispositions qu'ils ont envisagées pour la gestion des catastrophes, au Burkina Faso. « Dans la gestion des catastrophes, le processus est très dynamique et nous avons besoin donc autant de formations, de connaissances et de dispositifs pour prévenir et préparer les hommes pour la gestion des catastrophes », a précisé M. Coulibaly. Cette formation regroupe les représentants des directions générales de protection civile et des corps de sapeurs-pompiers de neuf (9) pays de la sous-région que sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Togo.
Donald Wendpouiré NIKIEMA
Windpouyré Rachidiatou BADINI
(Stagiaire)