La cérémonie de fin de formation au Centre de formation professionnelle non formelle (CFPNF) de Koutoura fait suite à la sortie officielle, le 15 mars 2013 à Dori, de la première cuvée du Centre de formation professionnelle non formelle de Hoggo Sambowel. Au départ, ils étaient 210 apprenants ayant intégré le CFPNF de Koutoura à son ouverture en 2009. A l'arrivée, on n'en comptait que 99 qui ont pu boucler le cycle de la formation en agriculture, agroforesterie, élevage, plantes médicinales et médecine traditionnelle. Pour des causes diverses, 111 pensionnaires ont jeté l'éponge. Le chemin, à en croire le porte-parole de la promotion, Djibril Soma, a été parsemé d'embûches. A titre d'exemple, il a cité les problèmes d'accueil. En 2009, les travaux du Centre n'étaient pas achevés. Les apprenants ont dû se trouver des familles d'accueil au village avec tous les inconforts qui cela engendre. Environ 4 ans après, le temps est à la récolte pour les plus tenaces. Convaincue que l'avenir se construit dans les difficultés et la patience, la promotion a pris pour nom de baptême «Timinandiya» (qui signifie persévérance en langue locale cerma). C'est en cela que le maire de Niangoloko, Dominique Héma s'est dit réconforté par leurs efforts. Lui qui a indiqué que l'un des défis majeurs de son Conseil municipal, c'est de dispenser aux élèves, une éducation de qualité et d'assurer aux non-scolarisés, une formation professionnelle adéquate. Intervenant au nom des chefs de mission de coopération danoise, suisse et autrichienne, bras financiers et techniques de ces centres, Jean Martin Coulibaly est resté dans la même veine.«Nous sommes en train de récolter le fruit de notre coopération engagée voilà plus de dix ans, en 2003 à travers le Programme éducation et formation pour un développement endogène» (EFORD).Tout en vantant le mérite de ce Programme, il a confié que «C'est une approche centrée sur les langues des apprenants qui permet de valoriser leur culture et leur identité culturelle tout en sécurisant mieux les résultats de l'apprentissage». Et de préciser qu'elleporte sur les filières porteuses d'emplois dans les régions d'implantation des centres de formation non formelle, afin d'accompagner les formés à contribuer au développement de leur localité.
45 millions de F CFA pour financer les activités des apprenants
Comme mauvaise nouvelle, il a annoncé la fin de leur appui en 2015. Dans cette perspective, il a exhorté le gouvernement en partenariat avec les communes et les régions d'accueil de ce dispositif, à prendre toutes les dispositions et mesures nécessaires pour lui permettre de continuer. Intervenant au nom des co-parrains, à savoir le docteur Zéphirin Dakuyo, et Alain Edouard Traoré, ministre en charge de la Communication, Mme Laurence Héma, a laissé entendre que «Nous sommes en présence d'une jeunesse qui s'est engagée à assumer sa destinée en toute responsabilité». Amadou Diomdoda Dicko, ministre délégué à l'Alphabétisation a, au nom du ministre de l'Education nationale et de l'Alphabétisation (MENA), Koumba Boly, elle-même présente à la cérémonie, rassuré les parents d'élèves et les apprenants que «le gouvernement ne ménagera aucun effort dans l'accompagnement des sortants des CEBNF et des CFPNF». En plus des efforts que consent le MENA, a-t-il confié, il a cité l'existence des Fonds d'appui à la création d'entreprises des jeunes tels que le FAIJ et le FAFPA. En termes d'appui à leur installation dans leur localité respective, l'Etat a consentis de financer les projets des lauréats à hauteur de 45 millions de F CFA. D'autre part, le ministre Dicko a salué la présence de Maman Ouattara, représentant la ministre de l'Education nationale et de l'Enseignement technique de la Côte d'Ivoire. Le ministre délégué a annoncé à la partie ivoirienne que les portes du CFPNF de Koutoura sont désormais ouvertes aux jeunes de la Côte d'Ivoire qui désirent s'y former. Magnifiant à son tour ladite cérémonie et la présence de la délégation ivoirienne, Soungalo Ouattara, président de l'Assemblée nationale a affirmé que ces centres et leur vocation constituent l'un des axes majeurs du programme du président du Faso. Cette formation, de son avis est un trésor pour les jeunes. Le dernier acte de la cérémonie a été la remise de matériels agricoles aux apprenants les plus méritants, des chèques à quelques porteurs de projets et un trophée et une attestation de reconnaissance du Centre au président de l'Assemblée nationale.
Frédéric OUEDRAOGO