L'un des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) est d'assurer l'éducation pour tous d'ici à l'horizon 2015. A cet effet, le Fonds enfants accompagne le gouvernement burkinabè dans les politiques de promotion des droits de l'enfant et de protection contre la traite et les autres pires formes de travail dans la zone d'intervention prioritaire de la Coopération allemande à savoir, les régions de l'Est et du Sud-Ouest. C'est ainsi que cet organisme humanitaire a organisé un atelier sur l'évaluation du programme de bourses dans 34 communes, le 12 mars 2014 à Ouagadougou. Après deux phases de 2 et 3 ans, le Fonds est à sa 3e phase depuis juillet 2010.Les résultats de cette évaluation ont été restitués par les consultants Michel Kaboré et Lin Da. Selon M. Kaboré, les objectifs spécifiques ont été d'analyser la relation bourse scolaire et succès des bénéficiaires, de recenser les forces et faiblesses de la mise en œuvre du programme. En outre, les consultants ont relevé les difficultés rencontrées et fait des suggestions dans l'optique d'améliorer le succès scolaire des élèves boursiers afin de permettre une meilleure appropriation du programme par les communes promotrices. « L'enquête de cette étude réalisée dans toutes les communes concernées avait pour public-cible les responsables du projet, les enfants bénéficiaires et non bénéficiaires des bourses, les parents des bénéficiaires, les membres des bureaux des Associations des parents d'élèves (APE), les chefs des établissements d'accueil et les maires », a ajouté le présentateur. Par ailleurs, Michel Kaboré a mentionné un certain nombre d'obstacles rencontrés dans la mise en œuvre du programme dont principalement, l'insuffisance de compétence et d'efficacité de certains comités communaux ou des parents sur la bourse des bénéficiaires, le manque de transparence et le non-respect des critères dans la sélection des bénéficiaires, l'incapacité à donner satisfaction aux nombreux demandeurs. Cependant, de son exposé, il est ressorti que l'absence de stratégie visant à favoriser l'appropriation du programme par les communes bénéficiaires, la difficulté à apprécier les effets de la bourse sur les résultats scolaires et l'incapacité d'obtenir des informations sur la situation actuelle des anciens bénéficiaires constituaient un handicap majeur à ce programme. Pour une optimisation des résultats, les enquêtés ont énuméré des suggestions tant à l'endroit des communes que du Fonds enfants. Ces suggestions concernent la recherche d'autres partenaires, la création d'un cadre de concertation, d'échange et de partage d'information, la sensibilisation des communes, l'appui à l'élaboration de statuts et règlement intérieur, le relèvement de l'âge limite de bénéfice de 18 à 21 ans. Selon la coordonnatrice adjointe du Fonds enfants, Nathalie Ouédraogo, cet atelier a été le lieu de partager les préoccupations de l'ensemble des acteurs sur la pérennité du programme de bourses d'études mais également sur la fonctionnalité des comités communaux dans la sélection et le suivi des enfants bénéficiaires. « Le secteur privé, l'Etat, tout comme les communautés doivent jouer leur partition dans la création d'un mécanisme endogène, local de mobilisation de ressources pour assurer la pérennité des bénéficiaires »,
a-t-elle souligné.
Aïssata Laure G.SIDIBE
(Stagiaire)