Le Basga est un rituel annuel auquel les chefs coutumiers mossi se soumettent pour maquer la fin des récoltes. C'est une occasion pour eux de demander à Dieu, par l'intermédiaire des ancêtres, d'assurer une année de paix, de santé et de prospérité à la population. C'est par des immolations sur les tombes des devanciers au trône que le Basga 2014 a commencé. Cet acte a pour but, selon le Laarlé Naaba Tigré, de « solliciter par leur intermédiaire (NDLR : ancêtres) la bénédiction de Dieu en termes de santé, de paix et de prospérité pour les populations ». Le Laarlé Naaba a une province qu'il administre sur le plan traditionnel et c'est son devoir de satisfaire aux besoins de ses administrés. Le Basga de cette année est le 24e que ce ministre du Mogho Naaba, le chef suprême des Mossé, organise depuis qu'il a été intronisé. Et c'est avec « satisfaction et fierté » qu'il a encore vécu la grande mobilisation de la population en cet après-midi du dimanche 23 février 2014, clou de la fête. Une population qui est sortie témoigner sa solidarité à son « Naaba », à sa famille et ses amis.
La solidarité et le partage
Depuis trois ans, le Laarlé Naaba profite de la fête du Baasga pour développer un thème. Pour cette année, c'est celui de la solidarité et du partage qui était à l'honneur. Le ministre du chef suprême pense que « nul n'est venu sur terre pour son bien individuel. Chacun doit être au service des autres ». Par conséquent, il a invité la populations de son ressort territorial sur le plan coutumier et, partant, tous les Burkinabè à poser chacun un geste de solidarité de son propre initiative envers son prochain. Pour joindre l'acte à la parole, il a remis un moulin à un groupe d'amis qui, à son tour, va le remettre à une association ou à un groupement de son choix. Deux tonnes de maïs ont aussi été remises à des personnes dans le besoin.
Pour rappel, le Laarlé Naaba a choisi comme nom de règne à son intronisation « Tigré » qui est synonyme de paix et d'abondance. Un programme de toute une vie dont l'accomplissement n'est pas aisé. Il peut cependant compter sur des amis comme Roch Marc Christian Kaboré, Simon Compaoré, l'ambassadeur du Japon au Burkina et bien d'autres personnes qui étaient présentes à la fête.
Fidwendé SAWADOGO
ZoodoMail
