Fermeture des cités et restaurants universitaires : Des syndicats d’étudiants exigent le départ du DG du CENOU

| 30.08.2013
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Fermeture des cités et restaurants universitaires : Des syndicats d’étudiants exigent le départ du DG du CENOU
© DR / Autre Presse
Fermeture des cités et restaurants universitaires : Des syndicats d’étudiants exigent le départ du DG du CENOU
La Fédération estudiantine et scolaire pour l'intégrité au Burkina Faso (FESCI-BF), qui regroupe la Fédération estudiantine et scolaire pour l'action au Faso (FESAF) et le Syndicat national des élèves et étudiants du Burkina Faso (SNEEBF), a tenu sa troisième conférence de presse hier, 29 août 2013, au Centre national de presse Norbert Zongo. Pour cette rencontre avec les hommes de médias, il s'est agi pour Bruno Yaméogo, secrétaire général de la FESCI-BF, et ses camarades de faire le bilan des activités qu'ils ont menées depuis le 31 juillet dernier afin de réorienter la lutte pour le rétablissement des œuvres universitaires. Au cours de la conférence de presse, la FESCI-BF a exigé le départ du directeur général du Centre national des œuvres universitaires.

« Nous exigeons le départ du directeur général du Centre national des œuvres universitaires parce qu'il est un monument qui ne prend aucune décision pour le bien- être des étudiants. S'il peut trouver des forces nécessaires pour mater les étudiants comme il a eu à le dire et qu'il ne peut pas trouver des forces nécessaires pour permettre aux étudiants de manger, nous lui demandons purement et simplement de partir », a déclaré le Secrétaire général (SG) de la FESCI-BF, Bruno Yaméogo, au cours de la conférence de presse du 29 août dernier. Il fera, par la suite, savoir qu'il serait mieux pour lui de partir par la grande porte en démissionnant, sinon, « nous allons le faire partir par la fenêtre ». Entouré de ses plus proches collaborateurs et certains de ses militants, le commandant Brico (Bruno Yaméogo) a tenu à préciser qu'ils ne sont pas des va-t-en-guerre comme certains le pensent. Bien au contraire, ils se disent pacifistes. Seulement, ils ont fait leur la maxime « œil pour œil dent pour dent ». « Si les autorités nous tendent la main pour des négociations, nous allons aussi leur tendre la main. Mais, si au lieu de nous tendre la main, ils nous chutent, nous allons aussi les chuter », a soutenu Serge Bayala. De façon immédiate, voilà ce que la FESCI-BF demande aux autorités : la réouverture sans délai des cités et restaurants universitaires, la restauration de la cité de Zogona, le départ du directeur général du CENOU et la libération définitive de leurs camarades qui avaient été détenus à la suite de la fermeture des cités universitaires. Sur la dernière question, la FESCI-BF s'est réjouie de la liberté provisoire de leurs camarades. Tout en remerciant les avocats de la défense pour leur soutien, ils ont demandé à ce que leurs camarades, ex-détenus, soient libérés définitivement avant la rentrée prochaine. Séance tenante, l'étudiant Younga Zacharia, militant de la FESCI-BF qui fait partie des étudiants qui avaient été détenus, a raconté les conditions de son arrestation à la presse en ces termes : « Je suis sorti au bord du goudron pour chercher à manger. Et c'est là-bas que les policiers m'ont pris. Lorsqu'ils m'ont arrêté, ils m'ont frappé et traité de tous les noms avant de m'envoyer au camp CRS aux environs de 19h. C'est le lendemain à 16h qu'ils m'ont envoyé à la Maison d'arrêt et de correction de Ouagadougou ». Tout ému d'avoir retrouvé la liberté de façon provisoire, Younga Zacharia a fait savoir que les étudiants qui avaient été arrêtés ont été bien traités en prison. « On avait droit au jeu de société et à la télévision », a- t-il déclaré avant de remercier tous ceux, grâce à qui, ils ont retrouvé la liberté provisoire. « Les membres de la FESCI-BF ne sont-ils pas victimes d'intimidation et de tentative de corruption ? » A voulu savoir un journaliste. A cette question, Bruno Yaméogo répond en ces termes : « Bien sûr que oui. J'ai été victime de vol dans la nuit du 14 août. Ce jour, des individus sont rentrés chez moi voler mon ordinateur. Ceci n'est ni plus ni moins qu'une action d'intimidation parce que ces individus ne sont pas des voleurs ordinaires mais des voleurs artificiels, des voleurs fabriqués ». Et Serge Bayala, un militant de la FESCI-BF, d'ajouter : « Nous avons reçu toute sorte de propositions possibles. On nous a proposé des villas et de fortes sommes d'argent pour que nous laissions tomber notre lutte. Mais nous avons répondu aux auteurs de ces propositions, que nous n'allons pas nommer, que nous ne sommes pas à des villas ni à des millions près. Nous nous sommes engagés pour une lutte noble et nous irons jusqu'au bout même si nous allons y laisser notre peau ». Tout en remerciant le M21, le mouvement « Le Balai citoyen » ainsi que le Centre national de presse Norbert Zongo pour leurs soutiens, le commandant Brico a demandé à ses camarades de rester sereins et mobilisés pour la suite de la lutte.

Yannick SANKARA

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