Violences faires aux femmes : La Fondation Rama sensibilise à Pabré

| 17.09.2014
Réagir
Image d'archive
© DR / Autre Presse
Image d'archive
La Fondation Rama d'aide aux victimes de la fistule obstétricale, en partenariat avec l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique (USA) au Burkina Faso, a organisé, le lundi 15 septembre 2014, une séance de sensibilisation aux violences faites aux femmes, au profit des populations de la commune rurale de Pabré, dans le périphérie Nord de Ouagadougou.

Les populations de la commune rurale de Pabré, à une vingtaine de kilomètres au Nord de Ouagadougou, ont pris part, lundi 15 septembre 2014, à une séance de sensibilisation aux violences faites aux femmes. L'initiative est de la Fondation Rama d'aide aux victimes de la fistule obstétricale, en collaboration avec l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique (USA) au Burkina Faso.

La rencontre qui s'est tenue dans la salle de fêtes de la mairie de Pabré a réuni une quarantaine de personnes. D'entrée de jeu, c'est une pièce de théâtre sur le thème de la violence faite aux femmes qui a été servie aux participants. Ensuite, la formatrice, Liliane Konombo, chargée de la formation à la fondation Rama, s'est entretenue avec les populations à travers une projection diapo. Les débats ont porté sur les causes et les conséquences des violences faites aux femmes. Entre autres raisons avancées par les intervenants pour expliquer ces genres de violences, il y a l'alcoolisme, l'ignorance et la pauvreté.

A l'issue des échanges, les populations bénéficiaires de la formation se sont dit satisfaites. Pour Franck Douamba, la trentaine, marié et père de deux enfants, cette séance de sensibilisation est la bienvenue. «Je suis très coléreux et quand je me fâche souvent, je bâts mon épouse. Grâce à ce que nous venons d'entendre et de voir, je pense que nous allons changer de comportement envers nos épouses», a-t-il confié. Même son de cloche de Léon Zoungrana, marié depuis sept ans et père de deux enfants. «En tant qu'hommes, nous devons arrêter d'exercer des violences sur nos femmes, parce qu'en cas de blessures, nous serons obligés de les soigner et cela constitue un manque à gagner pour nos familles», argumente-t-il, pour sa part.

Vers l'éradication

De son côté, Blandine Douamba/Sawadogo, vendeuse de dolo à Pabré, pense aussi que la formation reçue va faire changer beaucoup de choses dans les foyers. Selon elle, la sensibilisation a permis de comprendre que même étant pauvre, on peut dialoguer entre maris et femmes, en vue de trouver des solutions aux problèmes au lieu de passer par la violence.

Pour sa part, la députée Benjamine Douamba, fille de la localité et présidente de l'association Pagbatigré des femmes de Pabré, a salué cette initiative venant de la Fondation Rama. A l'entendre, les personnes ayant assisté à la formation seront les relais des initiateurs de la campagne de sensibilisation, dans tous les hameaux de la commune rurale.

Quant à la coordonnatrice de la Fondation Rama, Rasmata Kabré, elle a souligné que la particularité de la rencontre de Pabré est d'avoir réuni à la fois des femmes et des hommes. Selon elle, les rencontres tenues dans les autres communes rurales de la province avaient rassemblé des élus locaux, des leaders religieux et coutumiers. Madame Kabré a rappelé que les séances de sensibilisation et de formation ont été possibles, grâce au soutien financier de l'ambassade des USA au Burkina Faso. «L'ambassade a estimé que nous faisions un bon travail dans le domaine et a décidé de nous appuyer depuis 2013, à organiser des séances de sensibilisation dans les six communes rurales de la province du Kadiogo», a-t-elle laissé entendre. De l'avis de Mme Kabré, la Fondation Rama se bât pour réduire, voire éradiquer les violences faites à la gent féminine.

Alexandre TRAORE

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité