Tribune de la femme : « Ma copine », les femmes burkinabè cherchent et trouvent !

| 24.07.2014
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Tribune de la femme : « Ma copine », les femmes burkinabè cherchent et trouvent !
© DR / Autre Presse
Tribune de la femme : « Ma copine », les femmes burkinabè cherchent et trouvent !
Les Burkinabé ont du «génie»; les femmes encore plus, notamment dans le domaine de l'artisanat et de la récupération. De vraies créations avec maestria, de petits articles faits de cuir, de pagnes, de sachets plastiques etc. sont en effet vendues à «Ma copine», une boutique située en face de la radio municipale de Sya. Nous y avons fait un tour, ce mercredi 23 juillet 2014.

«Femme et créativité», c'est l'écriteau qui vous accueille dès l'entrée de la boutique «ma copine». En plus de la caricature d'une belle dame souriante et portant un foulard. Une impression de bonne humeur qui se confirme à l'intérieur du commerce avec les articles qui dégagent de la créativité démontrant ainsi l'intelligence des femmes africaines, en particulier burkinabé, témoignent de l'amour avec lequel ils sont faits. A la boutique de «ma copine», on trouve des sacs en cuir, en plastique, des écharpes, des boucles d'oreilles, des colliers, des parfums, des jouets pour enfants, de la décoration, de la cosmétique, l'art de table, des ceintures; bref, tout ce qui est mode et essentiellement fabriqué avec des sachets plastiques et bien d'autres objets récupérés.

L'ensemble de ces articles faits généralement à la main est l'œuvre d'une quarantaine de créatrices, ou d'associations et groupements de femmes. En plus de deux hommes, qui exposent à la boutique «ma copine». En effet, ouverte en avril dernier, c'est une boutique d'artisanat d'art dont le concept est de mettre en valeur l'artisanat féminin d'où son nom «ma copine». Daphné Fofana/Sorelle et Cynthia Bonnet (de nationalité française) sont les deux responsables de la boutique. Les articles exposés sont du dépôt-vente. Ce qui, explique Daphné Fofana, génère beaucoup de revenues pour les femmes. «Nous faisons le point chaque mois aux femmes qui encaissent très souvent de belles enveloppes», révèle-t-elle. Et de confier que Jeanne Lompo qui fait des nappes et/ou toiles, et Sidonie pour les pochettes et les sacs ne diront pas le contraire.

Idées reçues ou pas, les objets d'art sont souvent considérés comme fabriqués pour les occidentaux.A la question donc de savoir quelle est le type de clientèle de «ma copine», Daphné confie qu'il s'agit effectivement des touristes, des expatriéset de quelques Burkinabè qui veulent faire des cadeaux. Mais dit-elle: «la boutique est beaucoup visitée par des burkinabé. Pour dire que de plus en plus, des burkinabé s'intéressent à l'artisanat». Qu'en est-il cependant des prix qui ne sont pas forcément à la portée de toutes les bourses? La responsable des lieux reconnait, certes, l'impopularité du prix des articles d'arts, mais explique-t-elle: «au-delà du prix, c'est une question de goût et de l'intérêt qu'on porte aux objets d'arts». Ici, l'important est de soutenir les activités des femmes. Et à «ma copine», les prix vont de 900 à 50000FCFA.

«Femme et créativité» pour la valorisation de l'expertise féminine au Burkina

Daphné et Cynthia sont deux commerçantes. Mais, elles mènent d'autres activitéspour gagner suffisamment, pour améliorer les revenus de «ma copine». Membres actives de «Akatcha» qui signifie «On est nombreux», en français, est une association qui fait des ateliers de création de bijoux. La boutique «ma copine» est donc une suite de cette association dont le but est de promouvoir la cohésion des femmes à travers leurs œuvres artisanales. «Femme et créativité» pour ainsi donc, mettre en exergue l'esprit créatif des femmes qui est à même de leur assurer des revenus. Au titre des projets, les responsables de la boutique comptent mettre de l'accent sur la communication vers le public burkinabé. Aussi, souhaitent-elles voir exposer beaucoup d'autres articles des femmes et l'ouverture probable d'une deuxième boutique.

Bassératou KINDO

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