Plus de mille filles victimes de mariages forcés au Burkina Faso, en 2011 (ministre)

| 09.10.2014
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Nestorine Sangaré - ministre de la Promotion de la femme et du genre et marraine
© DR / Autre Presse
Nestorine Sangaré - ministre de la Promotion de la femme et du genre et marraine
Quelque 1.164 filles ont été victimes de mariages forcés en 2011 au Burkina Faso, a appris APA mercredi à travers l'hebdomadaire Chronique du gouvernement dans laquelle la ministre de la Promotion de la femme et du genre, Nestorine Sangaré/Compaoré, a abordé le sujet, en prélude à la 4e Journée internationale de la fille.

Selon la ministre, les chiffres sont tirés de l'annuaire statistique du ministère de l'Action sociale.

Elle a aussi souligné qu'au cours de la même année (2011), deux cent soixante six (266) filles ont été victimes de mariages précoces.

De l'avis de Nestorine Sangaré, « la lecture de la situation de la jeune fille dans notre pays interpelle plus d'un et appelle à plus d'actions concrètes en vue d'une amélioration conséquente de la situation de cette frange de la population féminine ».

Elle a indiqué qu'au niveau du gouvernement, des initiatives sont déjà prises et d'autres en perspective pour la protection et la promotion de la jeune fille.

Elle a cité, entre autres actions, l'implication des jeunes dans toutes les activités organisées par le ministère en charge de la femme, de même que la fixation d'un quota pour les filles au niveau de l'accès aux crédits et aux technologies de production et de transformation.

La ministre a également évoqué l'organisation de conférences publiques sur la santé sexuelle et reproductive dans les 45 provinces en 2013 de même que l'accompagnement à l'accès des filles à l'enseignement supérieur et à la formation technique et professionnelle, à travers l'octroi de bourses d'études et la mise en œuvre d'actions de plaidoyer pour le recrutement des filles dans les forces armées.

« Au regard de la complexité et de la multiplicité des problèmes liées à l'épanouissement de la jeune fille, le gouvernement du Burkina Faso, à travers le ministère de la Promotion de la femme et du genre, saisit l'opportunité de la commémoration de la Journée internationale de la jeune fille pour lancer un appel appuyé à tous les acteurs à davantage d'engagements et de synergies d'actions pour la défense de la cause de la jeune fille », a-t-elle dit dans sa déclaration en prélude à la 4e JMF.

C'est par la résolution 66/170, adoptée le 19 décembre 2011, que l'Assemblée générale des Nations Unies a consacré le 11 octobre de chaque année « Journée internationale de la fille ».

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