Célébrée le 6 février de chaque année, la Journée Internationale de la Tolérance Zéro à la Mutilation Génitale faite aux femmes (MGF), a été commémorée le 6 février 2017 au Burkina Faso au Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) à Ouagadougou. Cette 14èmeédition est placée sous le thème « Etablir un lien solide et interactif entre l’Afrique et le reste du monde afin d’accélérer l’élimination des Mutilations Génitales Féminines d’ici l’an 2030 ». Pour la marraine, Mariam LAMIZANA, présidente du Comité Inter Africain sur les pratiques traditionnelles ayant effet sur la santé des femmes et des enfants (CI-AF), cette Edition de 2017 est une invite à tous les acteurs de la lutte à la réflexion et à l’action afin d’accélérer la fin des MGF dans le monde en intensifiant les campagnes et en prenant des mesures concrètes contre cette pratique. Ainsi le Burkina a activement participé à l’adoption de cette résolution de célébration de la journée du 6 février. Selon elle, la MGF est répandue dans plusieurs pays du monde et dans plus de 28 pays africains. Aux dires de la marraine, le Burkina Faso est le seul pays qui commémore une journée nationale au-delà de la journée internationale. « Au Burkina, l’âge le plus bas à partir de laquelle l’excision est pratiqué sur une fille est de 35 jours selon les données recueillis auprès des services techniques et il y’a donc urgence à agir pour combattre ce fléau», a-t-elle déclaré. Pour la représentante de l’UNICEF, Anne VINCENT, 76 % des femmes ont subi l’excision au Burkina Faso. Il faut le dire, le Burkina dispose d’un environnement protecteur des droits des filles et femmes qui ambitionne de réduire en termes de 20 % la prévalence des MGF au pays. Il comporte 3 grandes parties, 5 axes stratégiques et est accompagné d’un plan opérationnel triennal. La 1ère partie concerne l’analyse diagnostique de la situation des MGF au Faso, la 2ndtraite des éléments du Plan Stratégique National de promotion d’élimination des Mutilations Génitales Féminines (PSN/MGF) et la troisième aborde le financement du plan. Le coût total du plan d’actions opérationnel 2016-2018 de PSN/MGF est estimé à 3 245 073 000 franc CFA et sera financé par le budget de l’Etat avec une forte participation des partenaires techniques et financiers. Pour ce qui est de la mobilisation des ressources financières toutes subventions comprises de 2016 s’élève à 1 076 820 290 Francs CFA.
Aïcha TRAORE (stagiaire)