En petits groupes,et souventune à une, les femmes convergent à grands pas vers la maison de la femme. Elles ne perdent pas le temps d'échanger sur leur projet. Les tractions allaient bon train avantd'arriver sur le site. Sur les lieux, leparking d'engin à deux roues renseignent un peuplus sur l'intérieur du site. Des femmes groupéesdevant la porte d'entrée principale de la maison de la femme cherchent à y entrer. Et devant la porteun agent des forcesde l'ordre cherche à mettre de l'ordre pendant que les femmes veulent toutes yentrer ensemble.
C'est pour éviterle désordre que les forces de l'ordreont été déployéessur le site. Il faut patienter et attendre son tour. Ce n'est pas le fort de certainesqui crient à l'injustice. «Nous sommes là depuis 3heures du matin et jusqu'à 13 heures, nous n'avons pas encore eu les fiches» nous fera comprendre Assita Traoré. Et comme elle d'autres femmesnous accostent pournousparler de leur cas. Unefois à l'intérieuron peut aisément comprendrel'organisationmise en placepar la direction régionale de la promotion de la femme et du genre du centre.
Les femmes sont regroupées selon leurs projetssoit individuel ou en association. Pour les projets individuels, elles sont introduites par vague de 10. La grande salle, de la Maison de la femme, est réservée pour les associations. Lesrangs ne désemplissent pas malgré tout, les femmes braventla chaleur, le soleil et continuent d'attendre.
La rencontre avec la directrice région de la promotion de la femme et du genre
A l'intérieur, on chercheà rencontrerla première responsable de cette organisation. On attendque l'agent des forces de l'ordrela prévienne d'abord.Le retour est immédiat «elle dit qu'elle vainformerd'abord sa hiérarchie avant de s'exprimer». Pendantqu'on sillonnait les couloirs, une dame s'avance vers nous «c'est la presse, je suis là». Elle, c'est Toé/Zongo Fatimata, la directricerégionale de la Promotion de la femme et du Genre du centre. Elle se mettra à table pournous expliquer ces mouvements de femmes.
A la faveur des mesures sociales, le gouvernement a octroyé deux fonds pour les commerçants à savoir 5 milliards pour le secteur informel et 5 milliards pourles activités entrepreneuriales dela femme. «Le processus est simple. Les projets de moins de deux millions FCFA ne sont pas pris en compte» nous dit la directrice régionale Toé/Zongo Fatimata. Il y a deux types de crédits. Le crédit individuel qui va de 2 à 10 millions FCFA qui doit servir comme un fonds de roulement avec un délaide 24 mois dont 3 moisde différé et avec un taux d'intérêt de 4%.
Ily a aussides créditsde groupe pour les associations et les groupements féminins compris entre5 à 50 millions FCFA pour les investissements avec 46 mois pour solder et 6 mois de différé et un taux d'intérêt de 3%.
Réaction
Assita Drabo: «Nous sommes là depuis 7 heures 30 mn. Je me suis inscrite à 15heures. L'organisation est à revoir. Il faut améliorer l'accès à l'information parce que les gens ne sont pas suffisamment informés. Moi je suis dans la restauration. Je voudrais bénéficier de cet appui pour améliorer mon commerce».
Firmin OUATTARA
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