Au Burkina Faso, les inégalités de genre touchent tous les domaines de la vie sociale, économique et politique. La persistance de ces inégalités à une incidence négative sur les indicateurs nationaux de développement ainsi que sur les performances du pays pour un développement durable. De plus, les rapports de genre au sein des institutions tendent aussi à entretenir ou à reproduire ces inégalités et disparités. Ainsi, l’analyse de la gouvernance et du cadre institutionnel de pilotage des politiques, projets et programmes laisse apparaître des inégalités de genre et des insuffisances notoires dans la prise en compte de la dimension genre. Pourtant, un des grands principes sur lequel repose la bonne gouvernance est la participation des femmes et des hommes sur un pied d’égalité à la prise de décision, soit directement soit par le biais d’institutions légitimes et reconnues qui défendent leurs intérêts. C’est pour revaloriser une telle exigence que la direction régionale de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille du Centre-ouest a initié, du 11 au 13 juillet dernier à Koudougou, une formation à l’endroit de ses services techniques déconcentrés et des Organisations de la société civile. Cette formation avait pour thème : « La planification genre sensible et l’analyse critique des plans locaux de développement ». De l’avis du directeur régional M. Vininguesba Ouédraogo, « cet atelier a été initié pour que les différents participants puissent prendre en compte l’approche genre dans les projets de développement », car, dit-il, « si les inégalités persistent c’est parce que les acteurs ne sont pas assez outillés pour assurer une prise en compte effective de l’approche genre dans leur programme de développement ». Pour ce faire, il s’est agi, au cours de cet atelier d’amener les participants à prendre davantage conscience des inégalités qui existent afin d’y remédier. C’est en ce sens que le facilitateur de l’atelier est parti d’un exemple de plan local de développement dont l’analyse critique a mis à nu aussi bien les forces que les faiblesses liées à l’approche genre. Pour le directeur régional, ces différentes forces et faiblesses devraient être prises en compte dans l’élaboration des futurs programmes de développement pour un réel succès de l’approche genre les années à venir. A noter que cet atelier a été organisé dans le cadre du partenariat entre la Cellule d’appui à la décentralisation et à la participation citoyenne (CADEPAC) et la direction régionale de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille du Centre-ouest.
François KABORE