Le ministère de la Promotion de la Femme et du Genre a organisé un atelier thématique du 8-Mars 2015, le mercredi 4 mars à Ouagadougou. Selon la représentante du ministre de la Promotion de la Femme et du Genre, Nathalie Sandwidi, l'objectif des rencontres qui ont débuté le mardi 3 mars 2015 consiste à faire le bilan des actions du 8-Mars mises en œuvre. Il s'agit aussi de réaliser un forum national des femmes et aussi d'identifier des actions innovantes et structurantes dans le domaine de la formation professionnelle et de l'emploi des femmes.
Pour ce faire, les participants devront, au cours de cet atelier, se pencher sur le thème «Autonomisation économique des femmes: accès à la formation professionnelle et à l'emploi».
Pour Nathalie Sandwidi, la question de l'autonomisation économique des femmes est une préoccupation générale qui interpelle tous les acteurs de la vie publique, car en dépit des efforts consentis par l'Etat et les partenaires techniques et financiers, les problèmes de financements pour les activités des femmes persistent. «En matière de financement, la proportion des femmes dont les activités ont évolué vers des petites et moyennes entreprises reste faible», a déploré Nathalie Sandwidi, avant d'ajouter qu'au Burkina Faso, les femmes, de par leur faible niveau d'éducation et de formation, mènent de nombreuses activités génératrices de revenus, mais sont plus actives dans le secteur informel.
Pour ce qui est du domaine de l'entreprenariat, la SG a indiqué que les études ont montré que sur les 51580 entreprises que compte le Burkina, les femmes sont propriétaires de seulement 4527 et ne représentent que 8,8% au total.
En outre, deux sous-thèmes vont être développés au cours de cet atelier. Il s'agit de: «documents administratifs et accès des femmes aux ressources financières» et «formation professionnelle et accès des femmes à un travail décent».
Pour le président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, Damien Gampiné, des études réalisées montrent que dans la région du Centre tout comme dans les autres régions, le problème d'accès des femmes aux documents administratifs, à l'emploi et à la formation professionnelle se pose avec acuité alors qu'elles représentent 51,7% de la population. D'où la nécessité, selon M. Gampiné, d'identifier des actions fortes et structurelles à même d'accroître leur contribution à une croissance économique soutenue, inclusive et durable.
Madina Belemviré