« Autonomisation économique des femmes : accès à la formation professionnelle et à l'emploi », c'est sous ce thème que les femmes du Burkina vont célébrer la Journée internationale de la femme, le 8 mars prochain. En vue de dérouler le menu des activités commémoratrices en perspectives, la ministre de la Promotion de la Femme et du Genre, Bibiane Ouédraogo, a animé une conférence de presse le 21 février 2015, à Ouagadougou.
Au nombre des activités qui vont se dérouler près d'une semaine durant et dénommée « Semaine de la femme », on retient, entre autres, l'organisation le 3 mars, d'un atelier pour présenter le bilan de la mise en œuvre des recommandations du 8 mars et du Forum national des femmes 2014. En plus, il y aura la tenue, le 4 mars, d'une conférence pour faire l'analyse de la situation de l'autonomisation économique des femmes dans chaque région et la proposition de stratégies pouvant permettre de booster l'autonomisation économique des femmes.
A ces activités, s'ajoutent la célébration de mariages collectifs, le 5 mars, à la mairie centrale de Ouagadougou et l'organisation, à partir du 6 mars des activités culturelles et sportives et la réalisation d'émissions radio-télévisées sur le thème de la Journée. La cérémonie officielle quant à elle se tiendra le 8 mars, à Ouagadougou et sera ponctuée par une grande parade de groupes spécifiques de toutes les communes de la région du Centre, suivie de décorations sur l'Avenue de l'Indépendance.
Un quart des dépenses des années précédentes comme budget pour cette année
La conférence de presse a été l'occasion pour la ministre de la Promotion de la Femme et du Genre de, non seulement justifier le choix du thème, mais également faire le point des moyens mis à la disposition des femmes pour la commémoration. Ceci étant, la ministre a souligné l'importance du thème qui répond aux réalités quotidiennes de la Femme au Burkina Faso.
« La préoccupation principale de nos femmes est vraiment l'autonomisation économique et pour avoir accès à l'autonomisation économique, il faut vraiment une formation et avoir aussi des ressources », a-t-elle indiqué. Selon elle, on ne peut espérer un développement durable sans les femmes qui constitue près de 52% de la population. « A travers ce thème, j'espère qu'elles pourront être équipées et instruites », a-t-elle ajouté. Comparativement aux années précédentes, la célébration du 8 mars, cette année sera plus sobre.
Car, a indiqué Bibiane Ouédraogo, sur une demande de 110 millions de F CFA, seulement 82 millions ont été mis à la disposition des femmes, à ce jour. « Cette somme représente le ¼ des montants investis dans les cérémonies des années antérieures », a relevé la ministre.
A la question de savoir si l'austérité a touché le ministère de la Femme, Bibiane Ouédraogo, s'est voulue on ne peut plus clair : « Nous voulons être sobre dans la forme, mais grandiose dans le fond.
L'important n'est pas le « Djandjoba », mais l'impact que cela peut produire pour que des vies puissent changer », a-t-elle justifié. En outre, pour raison de la maladie à virus Ebola qui sévit dans certains pays d'Afrique occidentale, le salon qui était prévu a cet effet, a été finalement supprimé. Quant à la suggestion d'adopter le « Faso dan Fani » comme pagne du 8 mars, la ministre a relevé le prix élevé du « Faso dan Fani », qui s'évalue à environ 12 000 F CFA les deux pagnes contre 6 000 F CFA pour le pagne retenu, avec le logo de l'UNICEF.
Par Marie Gisèle TRAZONGDO