Célébration du 8-mars : Bannir l’exclusion sociale des femmes

| 09.03.2017
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Le Burkina Faso, à l’instar des autres pays du monde, a célébré ce mercredi 08 mars 2017, la 160e édition de la Journée internationale de la Femme sous le thème : « La valeur morale de la personne humaine : Responsabilité des communautés dans la lutte contre l’exclusion sociale des femmes ». La célébration a été faite sous la présidence de Madame Sika KABORE, épouse du chef de l’Etat, avec comme co-parrains, le Mogho Naaba Baongo, Monsieur René BAGORO, Ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, Garde des Sceaux et Monsieur Moïse NAPON, président du Conseil économique et social (CES). Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
© DR / Autre Presse
Le Burkina Faso, à l’instar des autres pays du monde, a célébré ce mercredi 08 mars 2017, la 160e édition de la Journée internationale de la Femme sous le thème : « La valeur morale de la personne humaine : Responsabilité des communautés dans la lutte contre l’exclusion sociale des femmes ». La célébration a été faite sous la présidence de Madame Sika KABORE, épouse du chef de l’Etat, avec comme co-parrains, le Mogho Naaba Baongo, Monsieur René BAGORO, Ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, Garde des Sceaux et Monsieur Moïse NAPON, président du Conseil économique et social (CES). Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
La première Dame, Sika Bella Kaboré, a présidé, hier mercredi 8 mars 2017 à Ouagadougou, la cérémonie marquant la Journée internationale de la femme. A l’occasion, l’épouse du chef de l’Etat burkinabè, se prononçant au sujet du thème national de la célébration, s’est engagée à soutenir la lutte contre l’exclusion sociale des femmes. Elle a invité tous les Burkinabè à s’impliquer dans la lutte contre ce phénomène.

Le Burkina Faso, à l’instar de plusieurs pays du monde, a célébré, hier mercredi 8 mars 2017, la 160e Journée internationale de la femme. Dans la capitale Ouagadougou, la cérémonie marquant cette fête a été présidée par la première Dame, Sika Bella Kaboré, l’épouse du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.

Le thème retenu pour la célébration, au niveau national de la Journée internationale de la femme est : «La valeur morale de la personne humaine: responsabilité des communautés dans la lutte contre l’exclusion sociale des femmes». A ce propos, l’épouse du chef de l’Etat burkinabè a affirmé son engagement à soutenir la lutte contre le phénomène de l’exclusion sociale des femmes. «Parlant d’exclusion des femmes au Burkina Faso, chacun de nous pense immédiatement, aux dames bannies de leur communauté et que l’on a l’habitude de surnommer «femmes mangeuses d’âmes», «femmes sorcières», a déclaré Mme Kaboré, à l’issue de la cérémonie officielle de la commémoration de la journée du 8-Mars 2017. Pour la première Dame, l’exclusion sociale des femmes constitue une pratique traditionnelle. Elle l’a qualifiée de pratique «féodale et néfaste, parce qu’elle ne vise pas à promouvoir la femme burkinabè». Et de poursuivre : «Mon engagement aujourd’hui, est de contribuer, aux côtés de nos autorités dont le Ministère en charge de la femme, à mettre tout en œuvre, afin que chacun de nous puisse comprendre le tort que nous faisons subir à nos mamans, à nos sœurs et à nos filles, en faisant perdurer cette pratique».

Dans son discours, Sika Kaboré a relevé qu’au Burkina Faso, la problématique de l’exclusion des femmes a toujours été une question fondamentale, cruciale et continue d’être une préoccupation nationale. Selon elle, en focalisant l’intérêt des populations et des acteurs œuvrant dans le domaine de la promotion de la femme, l’objectif essentiel est de tirer, une fois de plus, la sonnette d’alarme sur ce fait qui constitue une entrave à la jouissance des droits de la femme, à son épanouissement et à sa pleine participation au développement national.

Pour sa part, la ministre de la femme, de la solidarité nationale et de la famille, Laure Zongo/Hien, a souligné que face à cette situation «où les droits humains les plus fondamentaux sont bafoués et la dignité humaine, sérieusement remise en cause, la responsabilité de toutes les parties prenantes est engagée dans la lutte contre ce phénomène». A entendre Mme Zongo, dans certaines localités du pays, «des personnes âgées, majoritairement des femmes, sont exclues chaque année, de leur communauté par allégation de sorcellerie, après avoir subi des traitements inhumains et dégradants, notamment des sévices corporels, la lapidation et l’incendie de leur habitation».

Pas seulement festif

A titre illustratif, elle a mentionné qu’à la date de décembre 2016, la feuille de route de retrait et de réinsertion sociale des personnes exclues par allégation de sorcellerie, enregistrait pour le Centre Delwendé de Tanghin (à Ouagadougou) 247 victimes d’exclusion sociale dont cinq hommes. «Au 17 décembre 2016, 926 personnes pour la plupart des femmes, exclues sociales ont été enregistrées dans 13 centres d’accueil et cours de solidarité et seulement 61 retournées en famille», a expliqué Laure Zongo/Hien.

La ministre a aussi relevé qu’en plus de ces cas, l’on peut ajouter les cas d’exclusion pour refus du lévirat, de mariage forcé et pour raison de grossesse, etc.

Bien avant, la ministre a fait remarquer que la journée du 8-Mars, constitue une occasion pour le monde entier de marquer un temps d’arrêt pour réfléchir sur le statut et les conditions de vie des femmes, leur rôle et leur place dans la société. De son point de vue, «cette journée, au-delà de son aspect festif, constitue une bonne opportunité pour les femmes de jeter un regard sur les acquis enregistrés en matière de promotion et de protection des droits de la femme et de proposer des stratégies novatrices pour l’atteinte de résultats meilleurs». En somme, selon la ministre, cette journée doit être perçue comme un moment de réflexion, de bilan et de perspectives.

La cérémonie a été mise à profit pour décerner des distinctions à 22 personnes (physiques et morales) dont une quinzaine d’associations œuvrant dans le domaine de la promotion de la femme. Elle a été aussi ponctuée d’une parade militaire et civile.

Le 8-Mars de chaque année, le monde entier célèbre la Journée internationale de la femme. Cette journée, officialisée par l’Assemblée générale des Nations unies en 1977, trouve ses origines dans les luttes de femmes ouvrières et des mouvements féministes pour réclamer certains droits dont le droit de vote, de meilleures conditions de travail et l’égalité entre les sexes. Cette année, la communauté internationale célèbre la 160e Journée, sur le thème : «Les femmes dans un monde du travail en évolution : une planète 50–50, d’ici à 2030» .

Alexandre TRAORE

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