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Tentative d’escroquerie : Ils trouvent refuge au commissariat

| 11.09.2014
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Tentative d’escroquerie : Ils trouvent refuge au commissariat
© DR / Autre Presse
Tentative d’escroquerie : Ils trouvent refuge au commissariat
Les usagers du commissariat de police de Konsa, ont vécu une scène pour le moins insolite, hier mercredi 10 septembre 2014. Deux individus qui, apparemment, ont des choses à se reprocher, ont pris leurs jambes au cou. Direction....le commissariat!


AB et son complice, la trentaine révolue, ont eu chaud, très chaud même! On peut même dire qu'ils ont eu de la chance. En effet, ils ont failli être lynchés par une foule allergique au mot «voleur». Pourchassés, nos deux comparses n'auront leur salut qu'à la police, leur ennemie en temps normal.

Et pourquoi donc ? Parce que, AB et un complice ont tenté d'escroquer Issouf Ouédraogo, chauffeur de citerne de son état. Ce dernier quitte le port sec à pied, pour faire les cents pas et prendre le petit déjeuner. C'est ainsi qu'il croise sur son chemin AB. AB, se présentant comme journaliste au Mali, serait à la recherche d'un vendeur de pièces détachées. Hélas, Issouf Ouédraogo lui rétorque être étranger à Bobo-Dioulasso. Sur ces faits, arrive le complice présumé de AB. Il dit connaître l'endroit que cherche AB, et l'oriente dans un couloir du côté de la SN-CITEC, dans la zone industrielle. Alors que AB, s'y rend, le complice reste en compagnie de monsieur Ouédraogo. Un instant après, il demande à Ouédraogo si le monsieur en question n'était pas AB. Issouf Ouédraogo lui répond que c'est ce qu'il lui a dit. «C'est un grand acteur de la presse au Mali», réplique-t-il. Avant de lui dire de venir avec lui, rattraper AB, parce qu'il voudrait son numéro de téléphone. Il embarque Issouf Ouédrago sur sa moto de type «Vegas R». Ils rejoignent AB ensemble. Curieusement, AB (le prétendu grand acteur de presse) va plutôt vouloir s'illustrer dans le domaine du «maraboutage». Il commence par conseiller à Ouédraogo et à son propre complice (ils sont censés ne pas se connaître) de se procurer 4 tamarins, de les frotter à leur main gauche et en faire offrande à un vieux. Cela ne leur apporterait que du bien! Paroles de AB. Dans la foulée de ce «service» gratuit, il leur demande ce que chacun a en poche comme argent. Son complice déclare 20000 francs, et Ouédraogo 18000 francs. Il demande du Lotus. Aucun n'en avait, alors le complice en achète. AB en tire 2 mouchoirs. Il en remet un à chacun d'entre eux, demandant à ce que chacun emballe son argent et le lui remette. Il prend les deux plis (un dans chaque main), croise ses mains au dos et change les plis de main, et les ramène devant lui. Il remet à chacun, par les mains respectives qui avaient récupéré les plis.

Vigilant, Issouf Ouédraogo a remarqué le manège. Il demande à ce qu'on le ramène au niveau du carrefour SONABHY. Ce que le complice fait. Arrivés au lieu dit, monsieur Ouédraogo veut descendre précipitamment et éteindre la moto du complice qui l'avait remorqué. Le complice finit par fuir sans sa moto, mais avec les 18000 francs de monsieur Ouédraogo. Dans son propre pli qu'AB a remis Ouédraogo, il n'y a que du papier PMU'B. Un peu plus tard, il est signalé au niveau du rond-point «Amitié Burkina/Libye», communément appelé rond-point Kadhafi. Issouf Ouédraogo s'y rend, et le trouve en compagnie de AB. A sa vue, les deux complices prennent la fuite sur la moto de AB, également une «Vegas R». Il crie: «aux voleurs!». Les escrocs présumés sont pourchassés par Issouf Ouédraogo et d'autres personnes venus lui prêter main-forte. Sans coup férir, les fuyards foncent sur le commissariat de police de Konsa. Où ils ont trouvé refuge et sauvé leurs peaux respectives. Des lieux qu'ils semblent connaître. Puisqu'ils y auraient séjourné il y a peu, et d'où ils auraient été libérés le lundi 8 septembre dernier après une garde-à-vue.

Aly KONATE

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