Secteur 23 de Bobo-Dioulasso : Des habitants menacés d’inondation

| 16.05.2014
Réagir
Secteur 23 de Bobo-Dioulasso : Des habitants menacés d’inondation
© DR / Autre Presse
Secteur 23 de Bobo-Dioulasso : Des habitants menacés d’inondation
Le secteur n°23 de Bobo-Dioulasso est exposé à l'inondation, si des mesures ne sont pas prises à temps. Inquiets, les habitants de ce secteur et les autorités municipales de l'arrondissement n°2, s'activent à y trouver une solution.

Une partie du secteur 23 de Bobo-Dioulasso se trouve dans une zone inondable du fait de la présence d'une grande voie frayée par les eaux de ruissellement, et d'une excavation devenue un réceptacle des eaux. Pendant l'hivernage, ce bassin naturel n'arrivant pas à contenir toute l'eau, le trop-plein se déverse jusqu'aux habitations voisines. Pour se protéger, certains riverains ont érigé des barricades de fortune avec des briques ou des sacs de sable. D'autres ont dû construire un pont devant leur porte pour pouvoir sortir, car devant chez eux, il y a comme une mare d'eau. Des chantiers en construction ont été emportés. C'est le triste constat fait le lundi 12 mai 2014, après que l'eau eut créé une sorte de marigot devant les portes. Face à la situation, les riverains ont mis en place un comité de crise, et interpellé le maire de l'arrondissement n°2, Ibrahim Sanou. Aux dires du président du comité, Guy Aristide Yelkouni, cette eau proviendrait de Bobo 2010 où des aménagements ont été faits lors du cinquantenaire de l'indépendance. Des caniveaux ayant été construits, a-t-il expliqué, les eaux ont été dirigées vers le secteur n°23. Un quartier qui, depuis son lotissement, manque d'ouverture de voies. « En plus du risque d'inondation, cela nous expose à des maladies avec les moustiques qui pullulent », a ajouté M. Yelkouni. Selon le président du comité de crise, le maire Ibrahim Sanou, en plus d'être venu constater la situation, a envoyé à trois reprises ses techniciens aux fins de trouver une solution. Même s'il ne doute pas de la bonne volonté des autorités municipales de leur venir en aide, Guy Aristide Yelkouni lance un cri du cœur pour que d'autres voix interviennent également en leur faveur. « Le problème nous dépasse. Nous savons que pour décanter la situation, il faut des millions de francs CFA », a-t-il estimé. Quant au maire, Ibrahim Sanou, il a affiché sa détermination à trouver une solution. Selon lui, c'est une situation qui relève de trois facteurs. Il y a d'une part, l'aménagement de Bobo 2010, qui a permis de diriger un déversoir dans le secteur. D'autre part, ce sont les habitants eux-mêmes qui ont creusé le sol pour enlever les agrégats et construire leurs maisons. A cela s'ajoute le manque d'ouverture, de voies depuis le lotissement. Ibrahim Sanou a rassuré qu'en plus de s'atteler à sortir les habitants de leur crainte, la mairie va entreprendre bientôt des travaux d'ouverture de voies, dont le coût est estimé à plus de 51 millions de F CFA. Par ailleurs, il a confié être en attente du maire central, Salia Sanou, pour lui faire l'état des lieux et solliciter son aide, car le budget de l'arrondissement, dit-il, ne peut à lui seul couvrir les dépenses. En attendant que des solutions soient trouvées, M. Sanou appelle les habitants au civisme.

Rabalyan Paul OUEDRAOGO &
Adeline Mwinzèlo DABIRE (Stagiaire)

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité