Ce matin du vendredi 10 février quand nous nous sommes rendus sur les lieux, le spectacle était tout simplement désolant. Une importante partie de la forêt est complètement partie en fumée. Des souches et des troncs d’arbres morts continuaient de consumer. Alimentant par endroit le feu qui continuait de brûler. Selon des témoins que nous avons trouvés sur place, le feu se serait déclenché du côté de la baignade avec d’embraser la forêt. Avec les équipes de la gendarmerie et des sapeurs-pompiers, les guides ont tenté par les moyens dont ils disposaient d’éteindre le feu. Mais, n’ont pu absolument rien faire car, l’ampleur des flammes dépassait leurs capacités. D’ailleurs les sapeurs-pompiers, à en croire les guides n’ont pas pu accéder aux flammes par manque de piste. Autrement dit, dans la conception de l’aménagement de la forêt, il n’a pas été prévu de passage en cas d’incendie. Les causes de l’incendie n’ont pas été établies. Certainement que les jours à venir on en saura davantage.

En attendant, ce qui devait être fait ne l’a pas été. L’interdiction formelle de la baignade dans cette partie de la forêt, surtout qu’elle se pratique non loin de la source qui alimente toute la ville de Bobo-Dioulasso et la vallée du Kou en eau. Le lendemain de notre passage, c’est-à-dire le samedi 11 février, c’est par vagues que les jeunes sont arrivés sur les lieux et ont littéralement envahi les lieux sans se soucier des dégâts causés par l’incendie.

Du côté de la commune de Bobo-Dioulasso, aucune action n’a jusqu’à présent été prévue pour parer désormais à toute éventualité. Une équipe venue ce vendredi sur les lieux a fait un constat sommaire. Du côté des services de l’environnement, rien non plus n’a été observé sauf un agent des eaux et forêt qui nous avons aperçu ce vendredi sur les lieux. Certainement que dans les jours à venir des mesures vigoureuses seront prises pour sécuriser davantage cet endroit qui est unique au Burkina Faso et fait la fierté de la ville de Bobo-Dioulasso.

Séri Aymard BOGNINI