L'affaire remonte au dimanche 17 mai dernier lorsqu'un individu qui a failli de près d'être lynché par la population a été sauvé par la gendarmerie. Cet individu de l'avis des habitants de ce quartier non-loti aurait été pris en flagrant délit alors qu'il était sur le point d'attenter à la vie d'une femme en pleine journée. En effet, depuis quelques semaines cette localité qui est rattachée à Goundry (un autre quartier non loti) est en proie à des meurtres de femmes. Selon nos informations, depuis l'arrivée de la canicule, quatre femmes auraient été déjà abattues nuitamment dans cette zone. Le dernier meurtre en date a été perpétré dans la nuit du lundi 18 à mardi 19 mai 2015 dans le quartier de Goundry lorsqu'un monsieur a retrouvé sa femme sans vie le matin. Du coup, les gens vivent dans la peur et dans une psychose généralisée.
C'est dans un tel climat que la gendarmerie a reçu du monde ce mercredi 20 mai 2015. Venus dans un premier temps pour en savoir davantage sur ce que l'interrogatoire de la gendarmerie a révélé sur leur bourreau, les habitants de Gaag-yaaré exigeront par la suite à ce que les hommes de l'adjudant chef major Aliou Dinni (Commandant de brigade de la gendarmerie de Saaba) leur livrent l'individu incriminé. Face au refus de la gendarmerie, la population prise de colère, dressera des barricades sur la voie dans les environs de la brigade de la gendarmerie pour exprimer leur indignation.
Le calme est revenu, mais la peur y règne...
Selon l'explication de la gendarmerie, à cette étape de l'enquête, aucun élément n'indique que les faits qui sont reprochés au suspect sont avérés. Mais, rassure-t-elle, les investigations continuent son cours. Au fait, c'est ce mercredi 20 mai 2015 qu'elle avait prévu de se rendre sur les lieux où l'acte s'est produit au fin d'auditionner les témoins. « Dimanche, la tension était encore vive. Il était très risqué de repartir sur les lieux avec l'individu en question pour situer les faits. C'est pourquoi, on avait prévu de repartir sur les lieux ce matin (ndlr : mercredi 20 mai 2015) afin de poursuivre l'enquête et d'écouter les témoins », nous a confié le commandant de brigade. Lorsque nous tracions ces lignes, le calme était revenu selon nos informations.
S'agissant du phénomène même, il s'apparente à celle du « tueur à la hache », sauf que ce dernier cible uniquement des personnes de sexe féminin. Selon nos informations, les individus qui s'adonnent à ces assassinats appartiendraient à un réseau spécialisé dans les crimes rituels dont les femmes sont les principales cibles. Ils seraient munis de cailloux qu'ils utilisent pour lapider leur victime et prélevé le sang.
En tous les cas, c'est la panique générale dans les quartiers où ces actes sont perpétrés et les gens n'osent plus dormir à la belle étoile en ce temps de forte chaleur. Pendant ce temps, les services de sécurité mènent des investigations dans le secret espoir de débusquer ce réseau.
Max Junior