Comme priorités majeures sur lesquelles devrait se focaliser l'actuel gouvernement de la Transition, les citoyens ont identifié les élections, la planification du développement et la communication avec les populations. Tandis que pour les futurs dirigeants qui seront bientôt élus, la santé et l'éducation ont été majoritairement mises en avant par les populations concertées. Ces informations proviennent du rapport de l'étude sur les attentes et priorités des citoyens burkinabè à l'orée des prochaines élections. Une enquête réalisée du 10 au 14 février 2015 par le Centre de suivi et d'analyse citoyens des politiques publiques (CDCAP) à la demande du National democratic institute (NDI). Les investigations ont été faites auprès de 32 groupes de citoyens dans sept régions. Ces régions sont le Centre, le Centre-Ouest, les Hauts-Bassins, l'Est, le Sud-Ouest, le Centre-Nord et la Boucle du Mouhoun. Les 32 groupes de discussion comportaient chacun entre 11 et 17 participants. Au total, 400 personnes ont été touchées. La substance des résultats de cette étude a été donnée au cours d'un atelier le 8 mai 2015, à Ouagadougou. La rencontre a réuni des représentants de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), du ministère en charge de l'Administration territoriale et du ministère de la Communication, des ambassades du Royaume du Danemark et de la Suède, de la Coopération suisse, des Organisations de la société civile (OSC), de l'USAID, de la Chine (Taïwan), de partis politiques et de la presse. Selon la représentante-résidente du NDI, Aminata Faye/Kassé, l'objectif est d'offrir aux hommes politiques et futurs candidats aux prochaines échéances électorales, des repères qui puissent leur permettre de faire leur programme de société. En plus du programme de société, le document permettra, à entendre Mme Faye, aux bénéficiaires de cerner ce que veulent ou ne veulent pas les populations afin d'amorcer un véritable développement du Burkina Faso pré et postélectoral.
«L'étude sur les priorités et attentes des citoyens, pour nous et pour les partenaires de notre programme, n'est que le début d'un travail intense. Dans les prochains jours, nous accompagnerons dans la mesure de nos possibilités, des partis politiques et coalitions dans la formulation de leurs propositions de base », a soutenu la représentante du NDI. Pour le représentant du ministre en charge de l'Administration territoriale, Pierre Bicaba, par ailleurs chargé de mission, il revient aux partis et formations politiques de s'approprier le contenu du document afin d'alimenter leurs programmes en propositions concrètes pour le développement du Burkina Faso. « Notre plus grand souhait est que les conclusions de cette étude soient valorisées et que la société civile veille à une utilisation judicieuse des recommandations afin d'informer les populations pour des votes responsables », a affirmé M. Bicaba. Embouchant la même trompette, l'ambassadeur du Royaume du Danemark, Bo Jensen, a confié être fier que son pays s'engage dans ces consultations électorales. Cet engagement se matérialise, aux dires du diplomate danois, par un appui d'environ un milliard de francs CFA.
Gaspard BAYALA
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.