Pendant trois jours, les acteurs du monde universitaire, la société civile, les leaders politiques ont égrené points par points les différents problèmes qui minent l'enseignement supérieur Burkinabè.
C'est ainsi que les Etats Généraux ont inscrit qu'il faut intégrer l'enseignement supérieur dans les priorités. Ils ont pensé également qu'il faut faire un clin d'œil au niveau de l'enseignement privé.
Les Etats généraux ont aussi estimé qu'il faille mettre en place un système de formation des ressources humaines qualifiantes en vue de la relève des enseignants.
Ils ont également estimé que les centres universitaires de Fada, de Ouahigouya et de Dédougou connaissent un début de construction avant et ou pendant le projet d'ouverture du centre universitaire de Gaoua.
Il en est de même pour l'autonomisation des structures et institutions d'enseignements supérieurs, le renforcement de la collaboration entre les écoles doctorales et les institutions d'enseignements supérieurs.
Quant aux points non consensuels on peut retenir l'augmentation des frais de scolarité au niveau des universités, un moratoire de 5 ans de non perturbation des cours et des grèves, l'application ou la suppression du système LMD.
Dans l'ensemble beaucoup de choses ont été débattues et les discussions se sont déroulées dans une ambiance bon enfant.
Des réactions mitigées !
« C'est vrai que tout n'a pas été consensuel mais l'avantage a été que nous avons pu du début jusqu'à la fin nous assoir ensemble toutes tendances confondues pour échanger, pour diverger sur des points, pour revenir la dessus nous expliquer mutuellement. Et nous pensons sincèrement que l'université du Burkina Faso est donc, si la suite est donnée, parti pour retrouver ses lettres de noblesse » se réjouit le ministre des Enseignements secondaires et supérieur Moussa OUATTARA.
Mahamadou FAYAMA, le président de l'Union Général des Etudiants du Burkina (UGEB) a quant à lui affirmé qu'ils ne sont pas satisfaits parce que beaucoup de leurs recommandations n'ont pas fait l'objet de consensus.
Mais il reste tout de même optimiste sur la suite que le gouvernement réservera de ce rapport. Sentiments contraires pour le président de l'Union nationale pour la renaissance estudiantine et scolaire (UNARES) Iliasse SAWADOGO qui affirme que beaucoup de leurs préoccupations ont été prises en compte.
Les Etats Généraux ont pris fin devant un parrain, le Général Tiémoko Marc GARANGO, tout comblé. Pour lui, « il appartient à chaque partie de prendre ses responsabilités de manière que les conclusions de ces travaux soient exécutées par les uns et les autres. »
Plus de 400 participants ont pris part à ces Etats généraux de l'enseignement supérieur qui ont enregistrés la participation d'imminents professeurs venus de la Côte d'Ivoire, du Niger, du Togo pour partager leur expertise.
Adama OUEDRAOGO