Société de gardiennage au Burkina : plus de salaires en dessous du SMIG

| 24.04.2014
Réagir
Société de gardiennage au Burkina : plus de salaires en dessous du SMIG
© DR / Autre Presse
Société de gardiennage au Burkina : plus de salaires en dessous du SMIG
Le ministère de l'Administration territoriale et de la Sécurité a rencontré les responsables des sociétés privées de sécurité du Burkina dans la matinée du jeudi 24 avril 2014 à Ouagadougou. Il s'agit de leur faire part de l'adoption d'un texte leur obligeant de ne plus payer un vigile en dessous du SMIG. Le même texte précise qu'aucun contrat de moins de de 75 000 FCFA ne doit être signé avec un particulier afin que les services de sécurités puissent honorer leurs cahiers de charges. Ils ont aussi été appelé à revoir leurs sanctions pécuniaires sur les traitements salariaux des vigiles.

En avril 2012, les sociétés privées de sécurités avaient demandé des mesures d'accompagnement du ministère de la l'Administration territoriale et de la Sécurité (MATS) et ses partenaires des Finances et du Travail pour améliorer leurs prestations. En effet, il était question de la fixation de l'offre commerciale minimale de prestation de service à hauteur de 75 000 FCFA HTVA.

Deux ans après, cette doléance semble avoir une réponse favorable. Les textes sont maintenant clairs la-dessus. Désormais l'offre minimale de prestation de service est fixée à 75 000 F CFA hors taxe. Cela pour permettre à ces derniers d'être en règle vis-à-vis de la loi, selon le représentant du ministre de l'Administration territoriale et de la Sécurité, le contrôleur général de police Lazare TARPAGA.

Il s'agit de pouvoir s'acquitter de leurs impôts, de payer les assurances et déclarer leurs agents à la caisse puis leur payer au moins un salaire à la hauteur du SMIG qui est actuellement à 39 241 FCFA. Une mesure qui a été saluée à sa juste valeur par les promoteurs venus nombreux à la rencontre. "Les textes étant désormais clairs, nous allons nous atteler à les appliquer", a laissé entendre Aboubacar TRAORE, un responsable de sécurité privé.

Pour le contrôleur général de police, toutes les agences de sécurité indélicates se verront purement le retrait de leur autorisation. En revanche les autorités du ministère de l'Administration ont dénoncé les sanctions pécuniaires dont sont objets les vigiles pour causes d'absence, de sommeil, de somnolence, de présentation physique, de manque de respect des responsables, etc.

Pour le MATS, ces sanctions sont les bienvenues car elles sont de nature à fragiliser les vigiles et peuvent les mettre dans un état d'indigence de sorte qu'ils peuvent devenir même une source d'insécurité. Ce qui pourrait compromettre l'atteinte de l'objectif commun qui est d'assurer la sécurité pour tous.

Le MATS exhorte les promoteurs de sécurités privés à trouver d'autres formes de sanctions à l'encontre des vigiles. Il renouvelle par ailleurs sa disponibilité à accompagner tous les promoteurs vers un avenir plus radieux de leurs services d'activités.

Alain D COMPAORE

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité