Chaque corps a ses spécificités et ses contraintes
Ce n'est que justice. Car je ne vois pas en quoi les uns peuvent mériter un statut particulier alors que les autres n'en ont pas. Je ne sais pas pourquoi un agent d'une structure particulière, bénéficierait de plus d'égards qu'un enseignant par exemple. On me dira que l'agent de la structure en question fait entrer l'argent. Ce qui est vrai. Mais on ne doit pas non plus oublier que l'enseignant contribue à la formation des élites de demain ; et si l'agent choyé est devenu ce qu'il est aujourd'hui, c'est grâce quelque part à l'abnégation d'un enseignant. Et cela, personne ne peut le contester. Je ne suis pas en train de défendre un corps au détriment d'un autre. Non, loin de là. Je veux seulement que l'on mette fin à toutes ces frustrations qui ne disent pas leurs noms, et qui font que certains travailleurs se croient au-dessus des autres, parce qu'on leur a accordé beaucoup trop d'avantages. Dans tous les cas, si l'on devait tenir compte des spécificités de chaque corps pour lui accorder un statut particulier, je parie que tous les corps en auraient. La preuve, c'est que chaque corps a ses spécificités et ses contraintes à la fois plurielles et multiformes. Autant un infirmier peut courir le risque de se faire contaminer par un patient dans l'exercice de ses fonctions, autant un policier peut se faire abattre par un délinquant dans l'exercice de ses fonctions. Donc, arrêtons de brimer les uns, tout en donnant l'impression que l'on caresse les autres dans le sens du poil. Je sais que cette mesure annoncée par le ministre ne plaira pas forcément à certains qui verront leurs avantages réduits, mais si c'est le prix à payer pour réparer les torts subis par certains agents, il faut bien y aller. Car, comme on le dit tous les jours, depuis le départ de Blaise Compaoré, plus rien ne sera comme avant. Que croyez-vous ? Le changement concernera tout le monde : petits comme grands.
Le Fou