Suite à l'annonce des responsables de la mine d'or de Belahouro, située à Inata, dans la province du Soum, de suspendre les activités pour des raisons économiques, les travailleurs ont observé une grève suivie d'un sit-in du 4 au 10 décembre 2014. Une situation qui a occasionné une tension entre employés et employeurs. En vue de concilier les deux parties, une délégation conjointe des ministères en charge du travail et des mines s'est rendue sur les lieux le 10 janvier 2015. Les échanges ont abouti à la rédaction d'un Procès-verbal(PV). Dans ce PV, il est mentionné la cessation de toute activité de production, sauf l'entretien des machines et l'administration courante. Aussi, la mine devrait informer par correspondance, les raisons, les conséquences de la suspension des travailleurs, au ministère en charge du travail. Des mesures qui n'ont pas empêché la société minière, de licencier plus de 300 travailleurs sans préavis par une note depuis le 19 décembre 2014. Des licenciements que la CNTB estime illégaux. C'est pourquoi, en collaboration, avec l'Unité d'action syndicale (UAS), elle a rencontré la presse pour la 3e fois, le lundi 26 janvier 2015 à 0uagadougou. Lors de cette conférence de presse, les syndicats ont dénoncé ce licenciement collectif. Pour le responsable de la protection sociale et des normes de la CNTB, Thomas Paulin Ouédraogo, il s'agit d'une violation des droits des travailleurs. Par conséquent, la CNTB, exige la reprise de tous les employés sans délai. La CNTB a aussi condamné l'attitude des autorités dans la gestion de cette crise. «En permettant à la Société des mines de Belahouro de reprendre ses activités sans que les travailleurs ne soient situés sur leur sort, le ministre des Mines et de l'Energie s'est rendu complice de la direction de la mine qui a impunément abusé du PV et la mise dans la rue de plus de 300 travailleurs sans droits légaux et conventionnels», a déclaré M. Ouédraogo. Il a en outre confié que la société a repris les travaux, en faisant appel à certains licenciés et ce, depuis le 2 janvier 2015 et a déjà fusionné et expédié exactement 107 kg d'or avec l'aval du ministère en charge des mines. Des pourparlers se poursuivent avec les responsables de la mine et les ministères concernés. Les syndicats se disent déterminés à poursuivre la lutte, mais la suite selon la CNTB, dépendra des résultats des concertations.

Mariam OUEDRAOGO
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