Hôtel la Palmeraie : Des travailleurs licenciés exigent leur réintégration

| 15.02.2016
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Hôtel la Palmeraie : Des travailleurs licenciés exigent leur réintégration
© DR / Autre Presse
Hôtel la Palmeraie : Des travailleurs licenciés exigent leur réintégration
Le Syndicat national des travailleurs de l’agroalimentaire et de l’hôtellerie (SYNTAH), avec le soutien de la Confédération syndicale burkinabè (CSB) et d’autres syndicats, a organisé une conférence, suite au licenciement de 18 travailleurs de l’hôtel la Palmeraie. Cette conférence n’avait qu’un seul but :la réintégration des travailleurs licenciés.


Le torchon brûle entre la direction générale de la Palmeraie et les travailleurs. Tout a commencé en décembre 2014, quand les propriétaires de la chaîne hôtelière SOPATEL ont décidé de nommer Mlle Mireille Laborda, directrice générale de la Palmeraie. Mlle Mireille Laborda, au lieu de démontrer tout son savoir dans ce domaine, s’est plutôt illustrée dans des pratiques de harcèlements moraux, quotidiens envers les travailleurs, par des humiliations diverses, des exigences et une organisation du travail contraire au code du travail. Elle a aussi fait preuve de racisme, en demandant aux cuisiniers de servir des repas recyclés aux clients noirs de l’hôtel et non aux Blancs. C’est ce qui a suscité un premier arrêt de travail par les travailleurs, afin d’exiger la fin des harcèlements, l’organisation de l’élection des délégués du personnel et la non-discrimination des Noirs dans le service de repas. Suite à cet arrêt de travail, la directrice a sévi, en se basant sur un règlement intérieur, établi unilatéralement par l’administration de la résidence hôtelière, en flagrant délit du code du travail. A en croire Justin Sougué, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l’agroalimentaire et de l’hôtellerie SYNTAH), cette pratique a été dénoncée par l’inspection du travail, à laquelle ont recouru les travailleurs. Pour exiger le respect de leur dignité comme le stipule la loi et la mise en conformité du règlement intérieur avec les textes, les travailleurs avaient observé un arrêt de travail de 10 mn, le 12 février dernier, puis le service a repris jusqu’à la fermeture de l’hôtel, à 23 heures.

Après cela, s’en est suivi un dépôt de préavis de grève, quia occasionné le licenciement de 18 travailleurs, y compris de deux délégués du personnel, pour faute lourde. Les travailleurs disent n’avoir aucun antécédent avec la directrice. Cependant, ils ne comprennent pas les agissements de cette dernière. «Nous sommes déjà allés à l’inspection pour voir s’il a une possibilité de conciliation, pour que les employés puissent reprendre leur poste», a fait savoir Romaric Kaboré, délégué titulaire du personnel de la Palmeraie. Il affirme également, que tous les patrons de l’hôtel sont informés de cette situation, parce qu’il y a eu près de 3 mouvements. Romaric Kaboré confie que le restaurant est plus fréquenté par les Noirs et même des Burkinabè, mais il y a actuellement un manque de clients dans le restaurant, à cause des agissements de la directrice. Les travailleurs de l’hôtel n’ont pas manqué de dénoncer les conditions difficiles et même archaïques, dans lesquelles ils travaillent, depuis l’arrivée de Mireille Laborda. En entendant, les travailleurs licenciés demandent purement et simplement, leur réintégration, l’arrêt des traitements inhumains et dégradants à leur égard et le respect de la législation du travail au Burkina Faso. A la conférence, des témoignages ont été faits sur le mauvais traitement des travailleurs, par Habibata Guigma et Nagnina Nahiré. En effet, Habibata Guigma avait reçu une mise à pied et une réduction de salaire, pour une absence de 48 heures, qu’elle avait demandée pour un deuil. Quant à Nagnina Nahiré, lui, a reçu sa lettre de licenciement sur son lit d’hôpital, ayant été victime d’un accident de la circulation. Les travailleurs de la Palmeraie ne sont pas seuls dans la lutte, car ils sont soutenus par le personnel de l’hôtel SOPATEL Silmandé. Présents également à la conférence, ceux-ci ont dénoncé le comportement peu sociable de Mireille Laborda, avant de mettre en garde l’hôtel Silmande sur sa position sur le licenciement de leurs camarades. Par ailleurs, ils prévoient de faire usage de tous les moyens légaux pour la réintégration sans condition, de leurs camarades.

PAR W.KOBRE

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