Cette grève de 48h intervient après un sit-in que le SYNACIT a organisés les 25 et 26 juin 2014. C'est donc la non satisfaction de leur plateforme revendicative qui a conduit les contrôleurs et inspecteurs du travail, à déserter leurs bureaux pour se retrouver à l'éducation ouvrière pour disent-ils, « protester contre la lenteur avec laquelle leurs préoccupations sont traitées par les autorités ». Au deuxième de la grève, le secrétaire général du syndicat, hamidou Belem a fait comprendre que l'arrêt du travail est observé sur toute l'étendue du territoire burkinabè. En ce qui concerne particulièrement la ville de Ouagadougou, le taux de participation serait de l'ordre de 90% a laissé entendre le SG. Seules quelques personnes, en raison de leur position stratégique n'observent pas la grève a-t-il ajouté. En rappel, les contrôleurs et inspecteurs du travail exigent dans leur plateforme, l'application de l'article 392 de la loi portant code du travail au Burkina Faso.
Cet article stipule que « l'Etat doit mettre à la disposition de l'inspection du travail, les moyens en personnel et en matériel nécessaires à son bon fonctionnement ». Ils demandent aussi l'octroi d'une indemnité de conciliation, la dotation du corps des inspecteurs et contrôleurs du travail d'un statut leur garantissant « l'indépendance et la stabilité comme le recommandent les instruments de l'organisation international du travail, notamment la convention n°81 et n°129 ». Le corps revendique enfin le renforcement des services de l'administration du travail en moyens de travail adéquats ainsi que le jugement de certains dossiers pendants. A l'issue de ces 48 h de grève, le SYNACIT, à en croire son secrétaire général, va poursuivre sa lutte si rien n'est fait pour satisfaire leur plateforme. Pour ce faire, d'autres sit-in et grèves, et même l'arrêt pur et simple des conciliations ne sont envisageables.