Fraude aux concours de la Fonction publique : Des jeunes exigent leur reprise

| 01.09.2015
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Fraude aux concours de la Fonction publique : Des jeunes exigent leur reprise
© DR / Autre Presse
Fraude aux concours de la Fonction publique : Des jeunes exigent leur reprise
Le Comité des jeunes pour la reprise des concours concernés par les cas de fraude (CJRCCCF) a convié les hommes des médias à leur conférence de presse, le lundi 31 août 2015, au Centre national de presse Norbert Zongo.Le Comité demande la reprise des concours concernés par les cas de fraude.


Après la découverte des cas de fraude,lors de l’administration des épreuves des concours de l’ENAREF A, B et C, d’assistant des douanes, des conseillers des affaires économiques, le ministre de la fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, Augustin Loada, a rassuré que le mode d’action des fraudeurs a bien été circonscrit, et le processus de correction des concours suit son cours normal. Face à cette annonce, le Comité des jeunes unis pour la reprise des concours concernés par les cas de fraude (CJRCCCF) se dit déçu. Selon le responsable du comité, Moussa Hermann Konkobo, le ministre ne doit pas avancer de tels propos, alors que les arrestations se poursuivent toujours. Autrement dit, pour lui, on ne connaît pas encore l’ampleur de la fraude pour de telles affirmations. Il s’indigne également, qu’un cabinet chargé de concevoir les sujets des concours et un promoteur de centre de formation puissent monnayer les sujets des concours, avec autant de facilité. Face à ces questionnements et préoccupations, le comité a entrepris un certain nombre de démarches. Ils ont été reçus par le directeur général de l’Agence de recrutement de l’Etat. Durant cet entretien, Moussa Hermann Konkobo explique que le directeur a reconnu la pertinence de leur argumentaire. «Mais, le responsable a affirmé la position selon laquelle la fraude est circonscrite, tout en précisant qu’au niveau du ministère,les concours concernés ne seront pas annulés, encore moins repris», a-t-il mentionné. Pour Lanihir Somé, membre du comité, la mal gouvernance est l’un des problèmes majeurs qui a incité le peuple burkinabè à s’insurger les 30 et 31 octobre 2014. Donc, la jeunesse est attachée aux valeurs de justice, d’égalité, de lutte contre la fraude. Pour lui, ce dont il est question dans ces concours, c’est un cas de violation du principe d’égalité entre les candidats.«La lutte que nous menons est pour toute la jeunesse, car nous nous inscrivons dans la logique de l’insurrection populaire pour mettre fin à la fraude, l’injustice...», a relaté Lanihir Somé. Aussi ne comprend-il pas, pourquoi la transition qui est venue à la faveur de cette insurrection, ne veut pas porter les valeurs que les jeunes ont défendues. Pour lui, rien que pour la morale, il fallait reprendre ces concours. «En 2014, lorsque les concours des greffiers, des tribunaux de parquets ont fait l’objet de fraude, le gouvernement de la IVe république a eu la décence de reprendre les concours et on ne comprend pas pourquoi, sous la transition, on ne veut pas revenir sur ces concours», a-t-il lancé. Selon le comité, pour le bien de tous, le principe de l’égalité des chances doit être appliqué, purement et simplement. Et si rien n’est fait dans ce sens, il entend entamer d’autres démarches dans les jours à venir.

Pélagie OUEDRAOGO

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