Le Directeur Général de l’Agence Nationale pour l’Emploi (ANPE), Bello Moussa, explique que son agence a prévu placer en stage, former en entrepreneuriat et en technique d’emploi 1300jeunes, au regard du contingentement budgétaire. « On aura d’abord 200 qui seront placés en stage et, par la suite, les autres pourront à leur tour être en stage. La dernière vague est prévue être placée en stage en septembre, afin que nous puissions boucler à partir d’octobre, novembre,décembre... Le stage durera trois mois, renouvelable une seule fois », explique-il. Il a par ailleurs précisé que ce sont les jeunes diplômés de l’enseignement supérieur en fin de cycle, titulaires du DTS, du BTS, de la licence, du master, de la DEA, du DESS, du Doctorat ou tout autre diplôme reconnu équivalent qui sont concernés.Il souligne également que les formations qui seront données permettront à certains jeunes d’avoir des idées de projet et, l’ANPE a des collaborateurs qui ont une certaine expérience qui peut accompagner ces jeunes dans le cadre du montage de projets.
Bello Moussa informe que l’ANPE a également des structures de financement tels le Fonds d’appui aux initiatives des jeunes (FAIJ) et le Fonds d’appui au secteur informel (FASI). « Il faut que les jeunes acceptent de commencer avec peu, pour après cerner le contour de leur entreprise, afin de pouvoir avoir des fonds plus élevés et même, avoir accès aux banques », conseille-t-il.
226 bénéficiaires ont obtenu des contrats d’embauche après leur stage en entreprise
Banissi Salif est un ancien bénéficiaire de ce programme. Il est aujourd’hui gérant de l’entreprise Fortune énergie, qu’il a d’ailleurs créé avec l’appui de ce programme. Il est donc venu à cette 9ème édition pour témoigner et partager son expérience avec ses jeunes frères. « Je rends grâce à Dieu, je me suis lancé en 2010 avec une mini station et aujourd’hui, j’ai 3stations, avec un personnel d’environ 40 personnes, mais je vous avoue que les débuts n’ont pas été du tout facile.Aujourd’hui, nous bénéficions de l’accompagnement de certains partenaires techniques et financiers, mais le passage au niveau du ministère m’a été déterminant pour la réussite de nos activités. Quand on vous envoie dans une entreprise, il faut chercher à savoir comment les entreprises privées fonctionnent, et en fonction de cela, pour pouvez voir si vous pouvez réussir dans ce cadre privé », confie-t-il. Il lance en plus un appel à tous les jeunes participants à ce programme afin qu’ils s’arment de courage, de persévérance, de recevabilité, d’intégrité et surtout qu’ils créent toujours des opportunités, et ne pas attendre toujours l’aide venant des autres.Il rappelle en passage que tout ce que le ministère donne comme financement doit être remboursé, afin que d’autres,à leur tour, puissent bénéficier de ce appui.
« Le chômage des jeunes diplômés au Burkina Faso trouve ses causes, entre autres, dans la faiblesse de l’offre d’emploi, par rapport à la demande, le manque d’expérience professionnelle, le manque de compétence dans le domaine de l’entrepreneuriat. C’est pourquoi le ministère en charge de la jeunesse, et celui en charge de l’enseignement supérieur, ont conjointement créé en 2006 le (PA/ISJD)des universités, écoles et instituts supérieures en fin de cycle.Ce programme s’appuie sur le développement des stages d’initiation à la vie professionnelle, la formation en entrepreneuriat, la formation en techniques de recherche d’emploi, l’assistance dans le montage des dossiers de projet de création de micro et petite entreprise »,selon le Gouverneur de la Région du Centre, Joachim Somda, représentant le ministre en charge de la jeunesse, Jean Claude Bouda. Il rappelle par ailleurs que de 2006 à nos jours, le programme a permis d’atteindre des résultats satisfaisants, car sur un total de 8200 diplômés des universités en fin de cycle, 7602 jeunes ont été placés en stage d’initiation à la vie professionnelle,5837 jeunes ont bénéficié de formation en entrepreneuriat, 5 455stagiaires ont bénéficié de session de formation en technique de recherche d’emploi, 1509 idées de projets ont été recensés , 264 dossiers ont été élaboré et soumis pour financement. Au titre de l’année 2015, 226 bénéficiaires ont obtenu des contrats d’embauche après leur stage en entreprise. Le coût total de la 9è édition de ce programme, est de 500 000 000FCFA. Pour terminer, il invité les jeunes diplômés à suivre cette formation avec beaucoup d’intérêt, et aux professionnels, à bien initier les jeunes à la vie socioprofessionnelle,afin que le programme puisse atteindre ses objectifs.
Emilienne Kaboré
