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Déflatés de la mine de Poura : Exigeance de toute la lumière sur un «scandale»

| 08.12.2016
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Déflatés de la mine de Poura : Exigeance de toute la lumière  sur un «scandale»
© DR / Autre Presse
Déflatés de la mine de Poura : Exigeance de toute la lumière sur un «scandale»
L’Association nationale des travailleurs déflatés (ANTD) a exprimé, le mercredi 7 décembre 2016, au cours d’une conférence de presse, son soutien à la commission de suivi des recommandations de l’enquête parlementaire, sur la gestion des titres miniers. Les ex-employés de la mine de Poura espèrent que cette instance parviendra à résoudre les problèmes sociaux restés en suspens.


La mine de Poura, exploitée par la SOREMIB, a fermé ses portes en 1999, laissant tous les travailleurs et de nombreux fournisseurs sur le carreau. Depuis lors, des indemnisations et de nombreuses décisions de justice attendent d’être exécutées. Les 283 travailleurs compressés en 1990, sans accompagnement et 356 ex-travailleurs licenciés à la fermeture de la mine réclament une indemnisation financière, vu qu’à l’annonce de la probable fermeture de la mine, les délégués syndicaux et du personnel avaient suggéré le maintien de l’activité de la mine, en attendant un repreneur, car avec l’état du matériel à l’époque, les travailleurs pouvaient assurer leurs salaires. Ce qui leur a été refusé. Selon les initiateurs de la conférence de presse, la commission d’enquête parlementaire sur la gestion des titres miniers de l’Assemblée nationale, à travers son président, le député Ousseini Tamboura, leur a accordé une audience, le mardi 15 novembre dernier et il en est ressorti qu’il faudra vider les contentieux relatifs à l’exploitation de la mine d’or de Poura et accélérer sa réouverture, diligenter une information administrative, sur la clôture du projet SYSMIN mis en œuvre, de 1998 à 2003. «Effectivement, comment comprendre qu’avant même la fin de la réhabilitation de la mine de Poura, financée à hauteur de 7 milliards de FCFA par l’Union européenne, il soit procédé à sa fermeture qui a abouti à jeter tous les travailleurs dans la rue», a lancé le secrétaire général de l’association, Mahamadi Sawadogo. Et de préciser que cela est un scandale qu’ils ne cesseront de dénoncer, jusqu’à ce que les responsabilités soient situées et que les problèmes sociaux restés en suspens soient résolus. En effet, l’Association nationale des travailleurs déflatés regroupe 36 sociétés liquidées ou privatisées, dans le cadre des PAS de la Banque mondiale et du FMI. Selon M. Sawadogo, ces organisations internationales avaient même demandé une indemnisation de 60 mois de salaire aux déflatés, afin que leur réinsertion sociale soit effective. Ne comprenant pas ce qui a prévalu à cette situation, l’ANTD veut que le gouvernement leur apporte des éclaircissements sur certaines questions, telles que la raison pour laquelle le Ministère en charge des mines refuse de collaborer avec la commission d’enquête parlementaire sur les titres miniers et la responsabilité sociale des entreprises minières, connaître et comprendre la vérité sur le fonds SYSMIN. En somme, avant d’avoir les réponses à leurs préoccupations, les ex-travailleurs de la SOREMIB disent soutenir sans faille, la commission de suivi des recommandations de l’Assemblée nationale, afin que la vérité et la justice soient faites.

Larissa KABORE

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