Crise à EAA : Au moins 20 travailleurs licenciés

| 10.09.2014
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Crise à EAA : Au moins 20 travailleurs licenciés
© DR / Autre Presse
Crise à EAA : Au moins 20 travailleurs licenciés
Le climat délétère qui régnait à l'Agence panafricaine de l'eau et de l'assainissement a abouti à un licenciement d'au moins une vingtaine de personnes. En effet, le secrétaire exécutif de EAA, Idrissa Doucouré, reproche aux licenciés, dans une lettre datée du 3 septembre 2014, un certain nombre de manquements.


L'EAA vit une crise depuis quelques mois. En effet, le personnel mécontent de la gestion de la structure et des arriérés de salaires demandait depuis un certain temps, le départ sans concession du secrétaire exécutif, Idrissa Doucouré. Aujourd'hui, ironie du sort, nous apprenons qu'il en est autrement. En lieu et place du départ du patron, ce sont plutôt une vingtaine de travailleurs qui ont reçu leur lettre de licenciement. La lettre, notifiée aux travailleurs, est signée du secrétaire exécutif faisant état de manquements reprochés aux agents. Ceux-ci se sont illustrés par une série de manifestations pour réclamer le paiement d'arriérés de salaires et le départ du premier responsable. En substance, Idrissa Doucouré dit dans sa lettre que «vous avez choisi délibérément, de poser un certain nombre d'actes rendant impossible votre maintien au sein de notre institution. Ainsi, vous avez violé le secret professionnel, en divulguant dans la presse locale, des informations confidentielles de l'institution de nature à ternir son image et à porter un coup sérieux à son crédit vis-à-vis du public et des autorités du siège ; en outre, le 24 juin 2014, vous avez paralysé le fonctionnement de l'institution en barricadant l'accès à ses locaux par des véhicules, portant atteinte à la liberté de travail d'autrui ; le même jour, vous avez proféré des injures et des menaces à l'endroit du secrétaire exécutif et des travailleurs qui ne prenaient pas part à votre mouvement ; sans aucun justificatif et sans même nous aviser, vous avez abandonné votre poste pendant huit jours. Le comble, vous avez rompu le dialogue au sein du comité interministériel pour organiser et participer activement le 1er août 2014, à une manifestation spontanée avec occupation des locaux du siège, sans nous aviser au préalable, ni requérir notre autorisation, etc. Ces manquements constituent des fautes lourdes en référence aux articles 8, 9, 10, 11, 12, 13 du statut du personnel et du titre III, chapitre I, points a, d, n, p, du règlement intérieur. Voilà le passage qui scelle le sort de certains travailleurs. Mais avant que le licenciement n'intervienne, certains d'entre eux avaient vu leur contrat suspendu, le 4 août 2014.

G. Lévi Constantin KONFE
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