Fraudes aux concours directs 2015 de la fonction publique : le Comité des jeunes unis pour la reprise des concours exige la reprise pure et simple des douze concours concernés

| 02.03.2016
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Fraudes aux concours directs 2015 de la fonction publique : le Comité des jeunes unis pour la reprise des concours exige la reprise pure et simple des douze concours concernés
© DR / Autre Presse
Fraudes aux concours directs 2015 de la fonction publique : le Comité des jeunes unis pour la reprise des concours exige la reprise pure et simple des douze concours concernés
Le Comité des jeunes unis pour la reprise des concours concernés par la fraude exige la reprise, en session particulière, des 12 concours concernés par les fraudes lors des concours directs de la fonction publique de la session de 2015, sur la base des candidatures déjà enregistrées. C’est ce qu’a déclaré le président du Comité, Nassouri Abdoul Momini, lors d’une conférence de presse ce mardi 1er mars à Ouagadougou...


Le comité informe que les démarches entamées auprès des autorités de la transition pour la reprise des concours concernés par la fraude se sont heurtées au refus de celles-ci de fixer un calendrier clair de reprise desdits concours, en évoquant les manques de temps et de moyens. A l’époque, selon toujours le Comité, il avait condamné cette décision du gouvernement qu’il a qualifiée d’attitude dilatoire.

Outre cela, le Comité explique que le 1er février 2016, il a rencontré le ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale, Clément P. Sawadogo autour de sa plateforme revendicative, en ce qui concerne la reprise desdits concours.

Sauf que le ministre est resté presque dans la même logique que son prédécesseur de la transition, invoquant, entre autres, la procédure de sélection d’un nouveau cabinet pour l’élaboration des sujets qui serait longue, le début tardif des cours des futurs élèves fonctionnaires et, les risques de chevauchements des années. Pour résoudre le problème, le ministre propose deux solutions que sont l’organisation de la session de 2015 en plus de celle 2016 et, la cumulation des postes des deux sessions en unique.

Il promet au Comité de proposer, dans un délai de 15 jours, à compter de la date de l’audience, un schéma qui tient compte de la préservation de l’égalité des chances des candidats de la session de 2015.

Poursuivant toujours dans ses explications, le comité a déclaré que le 10 février dernier, il a appris par voie de presse la décision du gouvernement relative à la reprise des concours de la session de 2015 concernés par les fraudes, lors d’un Conseil des ministre, et qui dit que « soucieux de préserver l’équité , la transparence dans l’organisation des concours et l’égalité des chances des candidats de la promotion en 2015, le Conseil a décidé de la reprise desdits concours en les alignant sur ceux de 2016. En conséquence, les candidatures déjà enregistrés et les postes prévus en 2015 seront conservés et pourvus en supplément de ceux de 2016 ».

Égalité des chances remise en cause par la nouvelle décision...

Le Comité estime que cette décision du gouvernement remet en cause l’égalité des chances. La programmation au plus vite de la session de 2015 pour les douze concours annulés est la seule réponse appropriée face au nécessaire rétablissement de l’égalité des chances des candidats, selon le Comité, qui appelle ainsi le gouvernement à respecter ses promesses de création d’emplois pour la jeunesse et, à reconsidérer sa décision pour être en phase avec la justice.

Le Comité des jeunes unis pour la reprise des concours concernés par les fraudes appelle l’ensemble de la jeunesse à exiger la reprise , en session particulière, des douze concours concernés par les fraudes de la session de 2015, sur la base des candidatures déjà enregistrées, à rester vigilants, dénoncer et combattre la fraude, la corruption et le clientélisme érigés en système depuis près de trois décennies dans les recrutements dans la fonction publique. Entre autres, il appelle aussi les jeunes à se mobiliser davantage et exiger du gouvernement la création d’emplois décents et en nombre suffisant, conformément à ses obligations et à ses engagements, exiger la satisfaction de la plateforme revendicative du comité, notamment en matière de démantèlement de tous les réseaux de fraudeurs, et, l’élaboration de systèmes d’évaluation aux concours de la fonction publique, reflétant les niveaux des candidats.

Emilienne Kaboré

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